Gaïd Salah demande l'application de la Constitution pour écarter Bouteflika

Dans un discours retransmis à la télévision, le chef de l’armée algérienne a appelé à l’application de l’article 102 de la Constitution en vertu duquel le Conseil constitutionnel peut constater la vacance de la présidence de la république.

Par

AFP

Coup de théâtre en Algérie. Dans un discours diffusé sur la chaîne de télévision algérienne A3 , le général Ahmed Gaïd Salah a demandé, ce 26 mars, l’application de l’article 102 de la Constitution algérienne relatif à la vacance de la présidence de la République.

Celui-ci dispose que « lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement».

Pour le responsable de l’armée algérienne, il « devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’État. » Ce discours a été prononcé alors que le chef de l’armée algérienne effectuait une inspection dans la 4e région militaire de l’Algérie, à Ouargla (dans le centre du pays).

Affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, le président Abdelaziz Bouteflika est confronté depuis plus d’un mois à une contestation sans précédent depuis son arrivée à la tête de l’Etat en 1999.

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