Deux Marocains arrêtés à Barcelone soupçonnés de jihadisme

En moins de 24 heures, la police espagnole a annoncé l'arrestation de deux ressortissants marocains pour leurs liens présumés avec des réseaux jihadistes, l'un s’activant dans les prisons et l'autre recherché depuis 2018 par le Maroc.

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Capture d’écran

Un homme de nationalité marocaine, recherché pour ses relations présumées avec une cellule de recrutement de jihadistes agissant dans différentes prisons espagnoles et démantelée en février dernier sur ordre de l’Audience nationale (ndlr, haut tribunal basé à Madrid chargé entre autres des affaires de terrorisme) a été interpellé, rapporte Europa Press. Selon des sources des services espagnols de lutte anti-terroriste, citées par l’agence de presse, le prévenu a opposé de la résistance au moment de son interpellation.

L’arrestation a été menée mardi 4 juin, aux alentours de midi (heure locale) par la brigade provinciale de Barcelone au niveau de la place Pla de Palau, avec la collaboration de la Guàrdia urbana. Elle est liée à l’opération conduite le 3 février dernier par la brigade provinciale de Madrid qui avait donné lieu à l’arrestation de cinq autres Marocains pour leur participation présumée à des « délits d’intégration de groupes terroristes » et des « projets de perpétrer des attaques terroristes ». Les personnes arrêtées avaient alors entre 25 et 68 ans et purgeaient déjà depuis 2013 des peines pour des atteintes à la santé publique dans les prisons de Madrid III (Valdemoro) et de Mansilla de las Mulas (León). Outre ces « cinq prisonniers radicalisés », la Brigade provinciale de Madrid a arrêté trois autres personnes, dont un fonctionnaire pénitentiaire, pour leur collaboration présumée avec les détenus, rappelle la même source.

Arrestation à Santa Coloma de Gramanet

C’est la deuxième arrestation liée au jihadisme annoncée dans la région de Barcelone au cours des dernières 48 heures. Dans un communiqué publié le 5 juin, la police espagnole avait indiqué l’interpellation d’un autre Marocain âgé de 30 ans, à Santa Coloma de Gramenet, une commune de 120.000 habitants située dans la province de Barcelone. L’homme avait fui Tanger en septembre 2018, après le démantèlement par les autorités marocaines de la cellule jihadiste dont il faisait partie.

« Après son évasion, il a réussi à entrer clandestinement en Espagne et s’est réfugié à Santa Coloma de Gramanet », précise la police espagnole. Celle-ci l’a arrêté pour son implication présumée dans « des délits d’intégration dans une organisation terroriste et de trafic de drogue », après un mandat d’arrêt international émis par le Maroc. L’arrestation a été menée avec la collaboration de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Des sources judiciaires espagnoles ont indiqué qu’il a accepté son extradition vers le Maroc.