La partie civile demande la comparution de Mustapha Ramid

La partie civile au procès des 24 personnes jugées dans le cadre des meurtres d’Imlil a demandé aujourd'hui la comparution du ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme au procès. Selon la défense, Mustapha Ramid aurait pris part à des rencontres d'une association dont l’implication présumée dans le double meurtre a été pointée. 

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Mustapha Ramid au Parlement. Crédit: Tniouni/ TelQuel

Surprise à la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat. Ce matin, lors de la 6e audience du procès des 24 individus jugés dans le cadre du meurtre des deux touristes scandinaves en décembre dernier à Imlil, la partie civile a demandé la convocation de l’actuel ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid.

Une demande justifiée par le fait que l’ancien ministre de la Justice a, selon la partie civile, pris part à des rencontres de la controversée Association de prédication du coran et de la sunna, présidée par Mohamed Maghraoui.

L’implication présumée de cette association avait été pointée par la partie civile lors de l’audience du 13 juin. “Les accusés ont tous affirmé avoir assisté à des dourouss (cours religieux, NDLR) dans cette école de prédication”, avait alors expliqué la défense qui avait également demandé la comparution du représentant légal de l’association.

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Officiellement, les écoles dirigées par Mohamed Maghraoui ont été interdites par une décision de justice datant de 2009, indiquent nos confrères de Medias24. Ce n’est qu’en 2013 que leur fermeture fut effective après le recours, par le ministère des Habous, à la force publique rappelle la même source.

En 2016, en pleine campagne électorale pour les élections législatives, une des écoles avait rouvert ses portes à Marrakech comme le révélait TelQuel en octobre 2016. Certains acteurs associatifs proches de l’association de Maghraoui avaient alors milité en faveur d’un vote pour le PAM, estimant avoir été “trahis” par le PJD. Le Conseil de la ville ocre était alors présidé par Fatima Zahra Mansouri (PAM) qui a cédé sa place à Mohamed Larbi Belcaid (PJD) au lendemain du scrutin.