La série Netflix "We speak dance" fait escale au Maroc

Pour sa deuxième saison, la série documentaire produite par Netflix We speak Dance a fait escale au Maroc pour sonder le pouls de la danse contemporaine, urbaine ou encore gnaoua. Vandana Hart, l’initiatrice et présentatrice du projet, nous en livre les détails.

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Vandana Hart, initiatrice et présentatrice de We speak dance. Crédit: DR

Après le Nigéria, le Liban, l’Indonésie, le Vietnam ou encore la France, We speak dance, la série documentaire Netflix fait escale au Maroc pour sa deuxième saison. Pensée et présentée par la danseuse et activiste humanitaire américaine Vandana Hart, la série explore la danse et ses différentes articulations politiques, culturelles et sociales à travers le monde.

Pour un épisode consacré au Maroc, Vandana Hart et son équipe ont vadrouillé à Chefchaouen, Casablanca, Essaouira et Marrakech afin de prendre le pouls de la danse, contemporaine, hip-hop ou traditionnelle au Royaume. “Le Maroc est un pays qui a toujours figuré dans ma liste des pays à visiter. J’ai donc profité de ma participation à l’Epic Yoga Festival (la première édition de cette manifestation a eu lieu en juin dernier à Marrakech, NDLR) pour commencer le tournage de l’épisode”, nous explique Vandana Hart.

C’est au début du mois de juillet que le tournage a débuté. Pour les besoins de cette émission, l’animatrice a rencontré le danseur contemporain Taoufik Izeddiou, le danseur hip-hop et photographe Yassine Alaoui Ismaili, plus connu sous le nom de Yoriyas, le collectif de danseuses urbaines B-Girls, ainsi que des danseurs gnaouas.

Le Maroc est un pays assez complexe, mais je pense qu’aller à la rencontre de danseuses et danseurs marocains est une merveilleuse manière d’être introduite à ce pays. Il y a tellement de cultures qui s’y croisent et qui y cohabitent dans une certaine harmonie et ça m’a fasciné”.

Depuis Los Angeles, elle poursuit : “j’ai été particulièrement frappée par la détermination et l’énergie des danseuses comme les B-Girls qui occupent l’espace public pour performer. Elles sont ouvertes d’esprit, elles ont soif d’apprendre et se considèrent comme les égales des danseurs hommes, chose qui est très importante dans cette discipline. Et ce n’est pas évident. Pas uniquement au Maroc, mais aussi à New York où les hommes ont toujours tendance à monopoliser l’espace. Le combat qu’elles mènent est également le mien. Elles n’ont pas peur, elles ont réussi à écrire des récits créatifs intéressants et j’espère qu’elles vont continuer à le faire”. Des valeurs que We speak dance chérit et véhicule.

Profitant du tournage de la série, dont la première saison a été diffusée en 2018 sur Netflix, Vadana Hart a fait un saut au festival Gnaoua et Musiques du Monde à Essaouira, mais aussi au Jazzablanca à Casablanca. “Au festival Gnaoua, j’ai été happée par les danseurs gnawis. Ils sont d’une puissance incroyable ! Ça m’a rappelé les maelströms. C’était tellement captivant qu’au bout de 3 heures de performance, je voulais encore rester”, nous confie la danseuse. L’épisode marocain bouclé, Vadana Hart préfère ne pas parler des prochaines escales de We speak dance, ni de la date de sortie de la deuxième saison.