Les autorités françaises retirent de la vente une farine bio commercialisée au Maroc

Des lots de farine de sarrasin bio contenant des molécules toxiques ont été retirés de la vente en France. Au Maroc, certaines boutiques commercialisent ce produit.

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L’agence française de protection des consommateurs (DGCCRF) a annoncé, mardi 27 août, le rappel de paquets de 500g de farine au sarrasin de la marque “Ma vie sans gluten“. Les analyses ont détecté la présence de molécules toxiques appelées “alcaloïdes”, réputées pour leurs effets psychotropes sur l’organisme.

Au Maroc, ce produit d’importation est présent au catalogue de plusieurs sites en ligne d’épicerie bio. Jointes par TelQuel, deux de ces enseignes ont affirmé qu’elles ne commercialisaient plus cette farine. Elles ont par ailleurs ajouté n’avoir reçu aucune alerte de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), qui n’a toujours pas communiqué sur le sujet.

“Ne consommez pas ce produit. Rapportez-le au magasin pour remboursement”, a recommandé la DGCCRF sur Twitter, précisant que le lot concerné porte les indications “SARB170419TNB/24611 DDM au 05/2020”. En cas de consommation importante de ce produit, “les alcaloïdes ont des effets sur le système nerveux central (excitation, hallucination, désorientation), sur la vision et sur le cœur (tachycardie)”, précise un communiqué de “Ma vie sans gluten” publié sur Facebook, qui conseille d’appeler rapidement un médecin si des symptômes apparaissent.

La plante de datura est hautement vénéneuse

C’est la présence de datura qui est à l’origine de la contamination de la farine. Le datura est largement répandu dans les villes et les campagnes du Maroc. Il se reconnaît à sa fleur blanche en forme de cloche et à son excellente odeur. Réputée pour ses vertus médicinales, cette plante a de graves effets sur la santé de l’homme lorsqu’elle est mal utilisée. En France, la farine de sarrasin est régulièrement victime de contamination par les graines datura, en raison notamment de sa période de récolte. Plusieurs dizaines de cas d’empoisonnements de ce type sont enregistrés chaque année dans l’Hexagone.