Remaniement, les sortants : Mohamed Aujjar cède son fauteuil à Benabdelkader

Hissé à la tête du ministère de la Justice en 2017, Mohamed Aujjar, l’un des caciques du Rassemblement national des indépendants (RNI), a cédé son fauteuil à Mohamed Benabdelkader (USFP) après le remaniement ministériel de ce 9 octobre.  

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Mohamed Aujjar, ministre de la Justice. Crédit: Tniouni/ TelQuel

Son franc-parler, son talent d’orateur et son bilan ne lui ont pas permis de maintenir son portefeuille de la Justice. Pourtant, depuis sa nomination par le roi en avril 2017 en tant que ministre de la Justice au gouvernement El Othmani I, Mohamed Aujjar n’a jamais manqué l’occasion de vanter son bilan. Il en était toujours fier.

Mohamed Aujjar s’était penché sur le parachèvement du processus de réforme du système judiciaire, une mission enclenchée par son prédécesseur, sans succès. Plusieurs projets de loi ont été élaborés sous sa direction, relatifs notamment au domaine de la justice pénale pour renforcer la protection des droits et libertés, à la révision de la politique pénale et à la réforme de la politique d’incrimination et de sanction.

Mais ce qui le rend d’autant plus fier, c’est surtout l’application d’une nouvelle architecture judiciaire consacrant l’indépendance du ministère public, plus connue sous la dénomination “parquet général”, et donc du pouvoir judiciaire. En plus de l’adoption de la réforme du livre V du Code du commerce relatif aux entreprises en difficulté, à l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires du fonds d’entraide familiale aux femmes mariées abandonnées ou encore l’accès des femmes au métier de notaire de droit musulman (Adoul).

 

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