Cannabis : le Maroc sur le chemin de la dépénalisation, vraiment ?

Début mars, les Nations Unies devraient reconnaître pour la première fois 
les vertus thérapeutiques du cannabis. Le Maroc, premier producteur mondial, devrait approuver cette “résolution”. Se dirige-t-on vraiment vers une dépénalisation du cannabis par le Maroc ? Analyse.

Par

Le cannabis cultivé dans les régions du nord contient un taux de THC de 28%. Pour un usage thérapeutique, celui-ci ne doit pas excéder 0,2%. Crédit: FADEL SENNA / AFP

Le Maroc s’apprête à voter en faveur des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à propos du cannabis thérapeutique, lors de la 63e session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui se tiendra à Vienne du 2 au 6 mars prochain. Cette annonce, dans un contexte où le débat public sur la culture de cannabis au Maroc a repris ses droits, a laissé croire que le royaume s’engageait sur le chemin de la dépénalisation de la plante, dont il est le premier producteur mondial. Le cannabis est inscrit depuis cinquante-huit ans au tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 – regroupant les substances les plus dangereuses – signée par l’ensemble des pays. Mais l’OMS recommande que la plante et sa résine, selon leur teneur en tétrahydrocannabinol (son principe actif, communément appelé THC), soient désormais placés…

Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné ? Se connecter
Soutenez un média indépendant et exigeant
  • Accédez à tous les contenus de TelQuel en illimité
  • Lisez le magazine en numérique avant sa sortie en kiosque
  • Accédez à plus de 900 numéros de TelQuel numérisés