Le cap des 70.000 décès dans le monde a été franchi

La pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 70.000 morts dans le monde, dont près des trois quarts en Europe, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles ce 6 avril à 11 heures GMT.

Par

Plus la dose virale est importante, plus le risque de développer une forme sévère de Covid-19, nécessitant une hospitalisation, est important. Crédit: Bryan R. Smith/AFP

L’Europe est le continent le plus touché, avec 50.215 décès, dont 15.877 en Italie, 13 055 en Espagne, 8.078 en France, 4.934 au Royaume-Uni. Le nombre de contaminations par le nouveau coronavirus officiellement déclarées atteint 1,28 million dans le monde ce lundi 6 avril, dont plus de la moitié en Europe (676.462), 353.159 aux États-Unis et au Canada (9.955 décès à eux deux) et 119.955 en Asie (4.239 décès).

Tour d’horizon mondial

La France va sans doute connaître en 2020 sa pire année de récession économique depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a estimé lundi 6 avril le gouvernement. De son côté, le gouvernement japonais prévoit de déclarer mardi l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays où les cas de Covid-19 sont en forte hausse, dont Tokyo et Osaka. Un plan massif de soutien à l’économie du pays de 108.000 milliards de yens (soit 915 milliards d’euros) va être mis en œuvre.

En Espagne, le nombre de décès a baissé pour le quatrième jour de suite avec 637 morts en 24 heures, chiffre le plus bas depuis 13 jours. L’Autriche souhaite progressivement assouplir à partir du 14 avril les restrictions en vigueur, en commençant par la réouverture des petits commerces.

Des rayons vides dans un supermarché de Tokyo, le 6 avril, au Japon.Crédit: Philip Fong/AFP

Les bourses à Tokyo et en Europe ont attaqué la semaine du bon pied, les investisseurs semblant soulagés par la baisse de la mortalité liée au coronavirus observée en Europe durant le week-end. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lancé le 5 avril un appel mondial à protéger les femmes et jeunes filles “à la maison”, alors que le confinement exacerbe les violences conjugales et dans les familles.

Une famille de Birkenhead regarde l’allocution de la reine Elizabeth II à la télévision, le 5 avril, dans le nord-ouest de l’Angleterre.

La reprise des différentes activités s’étalera sur plusieurs mois, a annoncé lundi 6 avril le gouvernement. Boris Johnson, testé positif il y a dix jours et hospitalisé depuis dimanche 5 avril pour de nouveaux examens, “reste aux commandes”, selon son équipe. D’après le quotidien The Times, le Premier ministre britannique a été placé sous oxygène. “Nous vaincrons” le coronavirus, a lancé dimanche soir la reine Élisabeth II dans une allocution télévisée historique.

Un bateau de croisière, le Ruby Princess, lié à lui seul au quart des 40 personnes décédées du nouveau coronavirus en Australie, a accosté lundi 6 avril près de Sydney, après des semaines bloqué en mer. Ses 2.700 passagers avaient débarqué mi-mars, mais les membres d’équipage sont toujours à bord et ont commencé à présenter des symptômes.

Une soignante en combinaison de protection prend une pause devant l’hôpital Wyckoff de Brooklyn, le 5 avril à New York.Crédit: Bryan R. Smith/AFP

La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11-Septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays”, a prévenu l’administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams. Les États-Unis s’approchaient dimanche de la barre des 10.000 morts, dont plus de 4.000 pour le seul État de New York.