A l’instar d’une mise en abîme comme on n’en voit qu’au cinéma, la passion d’Orson Welles pour Essaouira naît des braises d’un autre amour. Celui qu’il porte à la Comtesse Paola Mori, une belle Italienne qui l’entraîne à Marrakech en 1947. Orson Welles apprécie moyennement la ville ocre, s’ y ennuie et finit par suivre les conseils d’amis qui lui recommandent une petite cité fortifiée battue par les vents, située à quelques heures de route. Une certaine Mogador. C’est décidé, la ville des alizés abritera sa dernière infidélité à l’actrice Rita Hayworth, toujours sa femme à l’époque. “Il a eu le coup de foudre pour Mogador. De cette première rencontre, lui viendra, deux ans plus tard, l’idée d’y tourner les extérieurs d’Othello”, raconte Abdou Achouba, producteur de cinéma et, par ailleurs,…