La situation dégénère devant nos yeux incrédules, en dehors de tout contrôle et au détriment de tous.” Début février, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita n’en démordait pas : l’ingérence intempestive de puissances étrangères dans le conflit libyen constitue une menace. Pour la stabilité du pays, mais davantage encore pour le proche voisinage dont fait partie le Maroc, logique régionale oblige. Sauf que Rabat peine à se faire entendre sur un dossier auquel sa diplomatie s’attache coûte que coûte. “C’était l’un des objectifs de la diplomatie marocaine : arriver à se fixer dans ce conflit”, nous confiait, il y a quelques mois, une source diplomatique avertie. La réalité, elle, semble tout autre. Écarté des derniers pourparlers sur la question, le royaume cherche désespérément à jouer des coudes pour s’imposer dans les différents tours de table, régionaux ou internationaux. Un vœu pieu porté par…