Cinq membres d’une cellule terroriste arrêtés à Tanger, Tiflet, Témara et Skhirat

Cinq membres d’une cellule terroriste affiliée à l’organisation “État islamique” ont été arrêtés ce 10 septembre à Tanger, Tiflet, Témara et Skhirat.

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Un membre du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), en 2015. Crédit: AFP

Nouveau coup de filet du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Une cellule terroriste affiliée à l’organisation “État islamique” (Daech), composée de cinq individus, a été démantelée ce jeudi 10 septembre au matin à Tanger, Tiflet, Témara et Skhirat.

Les cinq extrémistes, âgés de 29 à 43 ans, ont été arrêtés lors d’opérations sécuritaires menées simultanément dans les quatre villes, indique dans un communiqué le BCIJ, relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Le BCIJ se félicite ainsi d’avoir mis en échec “les plans imminents et extrêmement complexes et ayant de nombreux liens dans plusieurs villes marocaines” de cette cellule terroriste.

Opération sensible

Selon les détails communiqués par le BCIJ, l’un des suspects interpellé à Tiflet a opposé une « résistance farouche » lors de son interpellation. Il a notamment grièvement blessé l’un des membres du BCIJ au niveau de l’avant-bras à l’aide d’un outil tranchant, avant d’être interpellé après des tirs de balles de sommation et des bombes sonores.

Un autre suspect interpellé dans la ville de Témara « a tenté de se faire exploser à l’aide d’une grande bonbonne à gaz, affichant à son tour une résistance farouche, ce qui a obligé les éléments d’Intervention rapide à tirer quatre balles, des bombes sonores et des bombes fumigènes afin de brouiller la vision du suspect, permettant ainsi de neutraliser le danger et de mettre en échec ses menaces terroristes », poursuit la même source.

Ceintures explosives, armes blanches et signe de Daech

Lors des perquisitions, 3 ceintures explosives contenant des tubes pour charger des objets explosifs, 15 bouteilles contenant des matières chimiques suspectes, 2 détonateurs électriques, du matériel électronique, des poudres chimiques et des câbles électriques ont été saisis par les forces de l’ordre, précise le BCIJ.

3 cagoules, 2 paires de jumelles, du matériel électronique et électrique de soudure, une caméra numérique sophistiquée, 2 bombes lacrymogènes, un grand lot d’armes blanches de différentes tailles, des petites bonbonnes à gaz, 2 cocottes-minutes chargées de clous et de câbles et une autre contenant un liquide chimique suspect, en plus de sacs en plastique contenant des écrous en fer et des substances suspectes, 5 batteries et 25 torches, ont également été saisis, selon la même source.

Les perquisitions ont aussi permis de saisir une maquette en carton portant le signe de Daech, 3 gilets explosifs en cours de préparation, plusieurs tuyaux en plastique entrant dans la fabrication et la préparation de ceintures explosives, et 3 kg de nitrate d’ammonium qui ont été mis, avec les autres substances chimiques saisies, à la disposition de l’expertise technique qui sera menée par le laboratoire de la police scientifique et technique, ajoute le communiqué.

La cellule préparait des attentats

Le chef de cette cellule, qui avait des antécédents judiciaires dans des crimes violents et considéré comme un suspect dangereux, avait planifié, en compagnie de ses complices, de mener des opérations terroristes visant plusieurs installations et sites sensibles, en utilisant des engins et des ceintures explosifs.

L’enquête a également révélé que tous les suspects avaient effectué des missions de reconnaissance afin d’identifier les cibles qu’ils projetaient d’attaquer.

Cette opération intervient dans un contexte marqué par la hausse des menaces terroristes visant le Royaume, notamment avec la recrudescence des activités terroristes dans la région sahelo-saharienne et dans des zones en Afrique du Nord, conclut le communiqué.

(avec MAP)