Rentrée scolaire : 150.000 élèves d’écoles privées sont passés dans le public

Selon la Fédération de l’enseignement privé, ce dernier a perdu 150.000 élèves cette année, et enregistré une perte de 1,5 milliard de dirhams de chiffre d’affaires. Pour le président de la FEP, c’est l’impact social du Covid-19 qui doit être mis en cause.

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Jour de rentrée scolaire dans un établissement casablancais. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Selon une étude en interne menée au niveau de la Fédération de l’enseignement privé (FEP), instance rattachée à la CGEM, les pertes enregistrées par le secteur de l’éducation privée sont loin d’être minimes. Ainsi, entre les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021, 150.000 élèves scolarisés dans des établissements privés se sont tournés vers des établissements publics.

15 % des élèves du privé passent au public

Si l’on compte près d’un million d’élèves scolarisés dans le privé pour l’année scolaire 2019-2020, cela représente une perte de 15 % de l’effectif global des élèves du privé. La même étude a enregistré une perte de 1,5 milliard de dirhams de chiffre d’affaires sur l’ensemble des établissements privés du territoire national, et compte 48.000 personnes qui travaillaient au sein de ces établissements actuellement au chômage.

48.000 personnes qui travaillaient au sein d’établissements privés sont actuellement au chômage

Pour Kamal Daissaoui, président de la FEP, ces chiffres illustrent “une conséquence de l’impact social du Covid-19, qui a engendré l’impossibilité pour les familles de continuer à payer les frais de scolarité de leurs enfants au sein d’établissements privés”.

Interrogé sur l’éventuelle implication du bras de fer entre les directions d’écoles privées et les parents d’élèves dans cette importante baisse, le président de la FEP estime que “c’était une problématique qui se posait lors du troisième trimestre de l’année dernière, lorsque les parents estimaient qu’en raison de l’enseignement à distance, les frais de scolarité auraient dû être plus bas”. Pour lui, “cette perception a engendré un malentendu : les écoles privées ne peuvent pas diminuer leurs frais de scolarité alors que leurs coûts sont multipliés”.