Une prise de fonction attendue pour cette mi-août, qui vient couronner un parcours brillant, fait de succès et d’engagements. Triomphe professionnel d’abord. Hassan Outaklla a travaillé, pendant quatre ans, en tant que consultant en gestion pour KPMG, qui compte parmi les réseaux de cabinets d’audit les plus importants.

Avant de prendre une route davantage institutionnelle, passé de l’Autorité néerlandaise des marchés financiers, dont il occupa plusieurs postes à responsabilités et de se hisser conseiller principal en matière de coordination des activités liées à la politique publique et stratégique. La face émergée de l’iceberg.

Car avant d’atterrir au palais royal amstellodamois, il a, comme pour beaucoup, fallu prendre le fameux ascenseur social et en sortir diplômé et docteur en sciences politiques. Sa thèse? Le rôle des mosquées dans l’intégration des jeunes Marocains à Amsterdam. Loin d’être un hasard, tant durant ses années estudiantines, le Néerlando-marocain figurait parmi sept étudiants “d’origine”, à porter publiquement une pétition sur une diversité “de plus en plus incomprise, discriminée et généralisée”.

On était alors en plein contexte post-assassinat du cinéaste Théo Van Gogh, tué en pleine rue par un intégriste. L’affaire avait fait grand bruit dans un pays habitué à la liberté des mœurs et à l’ordre social. De là, la communauté musulmane semble mise au ban, par des politiques surtout. Une situation encore prégnante aujourd’hui, tant la figure du “Marocain” est brandie, par l’extrémiste de droite Geert Wilders le premier, comme un contre-exemple du modèle d’intégration néerlandais.

Les exemples de réussite sont pourtant nombreux. Aux Pays-Bas, il se dit de la nomination de Hassan Outaklla à un poste aussi prestigieux qu’elle représente tout un symbole pour la couronne, qui fait du mantra “connecter, encourager et représenter”, le “crédo de sa royauté”.

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