Inondations : Casablanca entre panique et mobilisation

En quelques heures, mardi 5 janvier, plusieurs artères de la capitale économique étaient inondées. Des averses orageuses qui devraient se poursuivre jusqu’à vendredi dans plusieurs provinces du royaume, selon la Direction générale de la météorologie.

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Dans un communiqué diffusé le 5 janvier, la Lydec indique avoir “renforcé ses équipes” et “déployé des moyens d’intervention sur le terrain dès réception du bulletin de la Direction générale de la météorologie annonçant de fortes pluies sur le territoire du Grand Casablanca”. Selon la même source, ces pluies ont engendré “quelques débordements” sur les points bas, du fait de la saturation du réseau d’assainissement. La Direction générale de la météorologie (DGM) a annoncé de son côté, dans un bulletin spécial publié ce 6 janvier, que des averses orageuses accompagnées de puissantes rafales de vent sont attendues de mercredi à vendredi.

Piscine à ciel ouvert

“Quelques débordements” qui ont rendu certains tronçons de Casablanca impraticables, dont les tunnels du boulevard Zerktouni.

Un coup d’accélérateur pour la Lydec

Deux projets de la Lydec sont en cours pour l’assainissement des eaux pluviales. Ils devraient être opérationnels fin 2021, mais les pluies abondantes rendent leur application que plus pressante.

Il s’agit d’abord d’une galerie de stockage des eaux pluviales à Hay Sadri. Cet ouvrage majeur protégera notamment l’avenue Mohamed Bouziane et le boulevard 10-mars de tout débordement. Le coût de l’investissement est de 182 millions de dirhams, financés par le délégataire casablancais.

Le second projet, lancé en 2018, est un système d’assainissement des eaux usées et pluviales pour accompagner l’urbanisation des zones d’Errahma et de Hay Hassani et pour lutter contre les débordements au niveau de la Route nationale n°1 (RN1) et du quartier Lissasfa. Financé par le Fonds de Travaux à hauteur de 313,5 millions de dirhams, l’objectif du projet est de protéger cette partie de Casablanca des inondations, mais aussi de pouvoir collecter les eaux usées des lotissements en cours d’aménagement et de ceux à venir pour les acheminer jusqu’aux réseaux existants.