Fnideq coule petit à petit. A quelques kilomètres de là, sa sœur jumelle Sebta, dont la ville marocaine dépend pour sa survie, n’est pas en meilleur état. De manière plus large, c’est toute une partie du nord du Maroc qui pâtit d’une situation qui dure depuis le 9 octobre 2019, date de la fermeture de Bab Sebta pour le passage de marchandises. Quelques semaines plus tard, les travailleurs transfrontaliers marocains exerçant dans la ville se voyaient à leur tour interdits de passage. Depuis, l’Espagne a aussi fermé ses frontières. Aujourd’hui, l’inactivité inhabituelle du poste de Tarajal, qui voyait passer quotidiennement 30.000 personnes, témoigne des tensions diplomatiques entre les deux pays. En effet, le Maroc n’apprécie pas le développement de l’activité de contrebande sur son territoire et réclame des clarifications à Madrid quant aux statuts de Sebta et Melilia,…