Bis repetita pour cette année 2021 dans la cité du Détroit. De la même manière qu’en 2020, où l’instauration d’un couvre-feu sanitaire et un premier ramadan passé sous cloche avaient donné lieu à plusieurs événements de contestation, les premières soirées de ce mois saint ont été émaillées d’incidents dans certains quartiers tangérois.
D’après le site d’information local Tanja7, dix personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre, la soirée du 14 avril dans le quartier El Jirari, après avoir effectué la prière du soir devant deux mosquées, pourtant fermées.
Dans la soirée du 15 au 16 avril, des habitants du quartier Bni Makada de Tanger ont bravé le couvre-feu, se rassemblant pour effectuer les prières de Tarawih et marquer l’opposition à la décision de les annuler pour la deuxième année consécutive.
Des heurts ont alors eu lieu avec les forces de l’ordre, d’après le site d’information Tanja24. Ainsi, les forces de sécurité auraient exigé que les personnes regagnent leurs domiciles, mais se sont vu opposer un refus de la part des individus, essentiellement des jeunes et adolescents.
C’est ce qu’indique Le360 qui relate que les individus, principalement “des mineurs”, se sont livrés à “des actes de vandalisme” contre différents véhicules, notamment ceux appartenant aux forces de l’ordre. D’après le média, quatre personnes ont été arrêtées.
Mais il n’y a pas que des motifs religieux qui ont poussé des habitants à quitter leurs domiciles en dépit du couvre-feu, une fois le jeûne rompu. C’est ainsi qu’une quarantaine de personnes ont été appréhendées par les forces de l’ordre après une descente dans deux cafés qui ont ouvert leurs locaux clandestinement, d’après Tanja7 et Tanja24. Toutes les personnes présentes, y compris les propriétaires et employés des deux cafés, ainsi que les clients, ont été arrêtées.