Au grand dam du PJD, le projet de loi relatif au cannabis sera discuté demain au Parlement

Le bureau de la Chambre des représentants a décidé de confier l’examen du projet de loi relatif à la légalisation du cannabis à la Commission de l’Intérieur. Au grand dam du PJD, qui avait tenté de faire examiner le texte par la Chambre des représentants.

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Ramzi Haidar / AFP

Fin de la controverse. Après une semaine d’hésitation et d’atermoiement, le bureau de la Chambre des représentants a tranché. Le projet de loi 13-21, relatif à la légalisation de l’utilisation pharmaceutique et industrielle du cannabis, sera discuté au sein de la Commission de l’Intérieur et non celle des secteurs productifs comme l’a longtemps réclamé le PJD. Les premières discussions autour de cette loi auront lieu le jeudi 22 avril lors d’une réunion prévue à midi, annonce TelQuel Arabi.

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Initialement, le PJD avait réclamé que le texte soit discuté au sein de la Commission des secteurs productifs, qui traite notamment les lois relatives à l’agriculture. Selon une source au sein du groupe du parti de la lampe, citée par TelQuel Arabi, le PJD n’aurait pas souhaité que le texte soit discuté au sein de la Commission de l’Intérieur, car elle compte de nombreux chefs de groupes parlementaires ayant des contacts réguliers avec le ministère de l’Intérieur qui est à l’origine du texte. Selon le parti de la lampe, leur participation aux discussions aurait eu un impact sur le débat.

Le groupe PJD au Parlement avait également demandé la mise en place d’une mission parlementaire qui aurait dû se rendre dans les régions cultivatrices de cannabis ainsi que dans les centres d’addictologie du pays. Le parti de la lampe souhaitait également saisir le Conseil économique social et environnemental pour un avis sur le projet de loi.

Le projet de loi 13-21 a été à l’origine de nombreux désaccords au sein du PJD. L’ancien secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, avait provisoirement gelé son adhésion à la formation suite à l’adoption du texte en Conseil de gouvernement. Le texte avait été défendu par de nombreux cadres du parti, dont Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme.