Le bureau politique du RNI a publié, ce dimanche 2 mai, un communiqué qui sonne comme une riposte à ses adversaires. Ces derniers sont notamment accusés de “surfer sur des questions telles que la charité pour gagner une fausse sympathie”, mais aussi de “diaboliser un seul parti politique”.
Le RNI est en porte-à-faux avec les trois partis d’opposition au Parlement, le PAM, l’Istiqlal et le PPS. Les trois formations avaient exprimé, la semaine dernière, leur consternation face à la distribution de paniers ramadanesques par la Fondation Joud d’Aziz Akhannouch. Le tout dans un contexte de pré-campagne électorale.
Parole contre parole
Le bureau politique du RNI inscrit cette polémique dans le cadre du “travail caritatif mené par les organisations de la société civile, en particulier pendant le mois sacré”. L’instance accuse à son tour, sans les nommer, “des partis politiques” de mener “une misérable tentative d’attaquer les valeurs authentiques de la charité que les Marocains ont sans cesse adoptées et mises en pratique, chacun en fonction de sa position et de ses capacités”.
Le RNI se dit “étonné” du moment choisi pour ce débat sur les actions caritatives de la Fondation Joud
Le parti d’Aziz Akhannouch se dit “étonné” du moment choisi pour ce débat sur les actions caritatives de la Fondation Joud, estimant que “les circonstances actuelles démontrent le besoin des citoyens pour plus de solidarité et de synergie”.
Les critiques adressées la semaine dernière par les partis d’opposition sont ainsi qualifiées de “manquements”. Au cœur de cette polémique sur fond de récupération politique des actions sociales, le bureau politique du RNI voit même “un impact négatif sur les fondements de l’action caritative et sur les valeurs et principes des Marocains fondés sur la coopération et la solidarité”.
“Un cri isolé dans une vallée”
Dans ce contexte, l’organe central du parti des indépendants estime qu’il “ne peut permettre à personne de pratiquer le chantage et le terrorisme intellectuel, ni de lui donner des leçons”, niant de surcroît “toute exploitation associative, ou sa combinaison avec l’action politique, pour servir les agendas politiques”.
Sans davantage de précisions, le RNI a particulièrement adressé son discours à ceux qu’il a décrits comme “habitués à utiliser l’argent public dans des campagnes de promotion de leur parti”.
Les critiques de ces derniers sont, elles, qualifiées de “sordides, qui ne trompent plus personne”. Le communiqué du bureau politique minimise en effet le scandale créé autour de l’action de charité sur fond de récupération électorale. “Ce n’est rien de plus qu’un cri isolé dans une vallée”, considère-t-il.