Les médicaments à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine font leur retour en pharmacie

Interdits à la vente depuis l’apparition de l’épidémie de coronavirus au Maroc, les médicaments à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine feront leur retour dans les pharmacies à compter du 1er juin.

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Dans un communiqué diffusé ce mardi 4 mai, le ministère de la Santé indique que les médicaments fabriqués à partir de chloroquine et d’hydroxychloroquine seront de nouveau disponibles en pharmacies, à compter du 1er juin. “Le ministère a décidé à nouveau de réapprovisionner ces médicaments en pharmacies avec suivi et contrôle obligatoires de la réserve nationale, ainsi que du degré de consommation”, indique la communication du département géré par Khalid Aït Taleb.

Sont ainsi principalement concernés la Nivaquine (sulfate de Chloroquine) et le Plaquénil (sulfate d’Hydroxychloroquine), fabriqués par la filiale marocaine de Sanofi. Désormais bientôt en pharmacie, les produits seront uniquement disponibles sur ordonnance pour les patients atteints d’infections chroniques, telles que le lupus érythémateux et la polyarthrite rhumatoïde, ainsi que le paludisme. “Le ministère de la Santé appelle les utilisateurs de ces médicaments à respecter et suivre les procédures sanitaires”, précise le communiqué.

Protocole thérapeutique

Réquisitionnés par l’État, la Nivaquine et le Plaquénil étaient indisponibles en rayon depuis plus d’un an. En mars 2020, dès la détection des premiers cas de contamination au SARS-CoV-2, le royaume avait fait le choix de miser sur la chloroquine, cet antipaludique bon marché, pour traiter les patients infectés par le coronavirus.

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Le 18 mars, la direction de l’approvisionnement du ministère de la Santé avait passé commande auprès de la filiale marocaine du laboratoire français Sanofi pour réquisitionner l’ensemble des stocks de Nivaquine et de Plaquenil.

Dans la foulée, une circulaire du ministère de la Santé annonçait “l’introduction de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés de Covid-19” après que le comité technique scientifique consultatif a adopté, le 21 mars, “des recommandations pour la prise en charge des patients confirmés positifs”.

Différents protocoles de traitement avaient été adoptés introduisant le sulfate de chloroquine (Nivaquine) et le sulfate d’hydroxychloroquine (Plaquénil) auprès de certaines catégories de personnes testées positives, mais également décelées cas contacts. La chloroquine était ainsi combinée à de l’azithromycine, un antibiotique macrolide.

Peu coûteux, le Maroc avait fait le choix de maintenir son protocole, en l’affinant au fil des mois, alors que de nombreux débats avaient fait réagir sur l’usage du médicament dans le cadre du traitement des infections au coronavirus.