Cinéma. D’amour et d’eau de source

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Dans un village, des femmes décident de faire la grève du sexe tant que les hommes ne se décident pas à apporter l’eau eux-mêmes d’une lointaine source jusqu’au douar. Accueilli à Cannes par une standing-ovation interminable, La Source des femmes, du réalisateur franco-roumain Radu Mihaileanu, est aussi un plaidoyer en faveur de l’émancipation féminine. Réunissant des acteurs de différents pays du bassin méditerranéen (la Française d’origine algérienne Leïla Bekhti, la Palestinienne Hiam Abbas, ou encore notre Amal Atrach nationale), le film a été tourné à Warialt, petit bled situé à 40 kms au sud de Marrakech, où, dans la vraie vie non plus, l’eau n’arrivait pas tous les jours. Tous les dialogues sont en darija, un choix délibéré du réalisateur. Coproduit par Agora Films, une boîte de production casablancaise, La Source des femmes est en tout cas un savant mélange de rires et de larmes, qui étanche notre soif d’humour et d’émotion. Sortie nationale le 9 novembre.

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