Expérimental. 
Après deux ans d’absence et une tournée avortée, Lady Gaga est de retour. ARTPOP, son troisième album, est un hommage à l’univers d’Andy Warhol.

A chaque album, Lady Gaga impose un univers différent et ARTPOP ne déroge pas à la règle. Si l’avant-dernier, Born This Way, était très engagé, son successeur s’aventure dans les sentiers de l’expérimentation brute. Dans ce sens, ARTPOP est un disque courageux qui dévie du circuit commercial et  permet à la superstar de tester de nouvelles sonorités. C’est le cas de Jewels N’ Drugs, en featuring avec le rappeur T.I., où la chanteuse s’essaie au rap sur des rythmes très hip-hop, ou encore Swine, piste électronique saturée qui contraste avec le reste de l’opus et surprend par son originalité. Pour cette nouvelle aventure, l’artiste s’est entourée de nouveaux noms, dont le DJ français Madeon, qui a produit deux morceaux. Lady Gaga est néanmoins restée fidèle à son collaborateur de la première heure, le Marocain RedOne, qui cosigne Gypsy, une des pistes les plus efficaces de l’album.

Références à la pelle

Mais le principal point fort d’ARTPOP reste indéniablement la richesse des références, tant au niveau du son que de l’image. Le titre Venus évoque La Naissance de Vénus du peintre Sandro Botticelli, une icône que la chanteuse incarne par ailleurs dans Applause, le premier clip extrait de l’album. De même, le single ARTPOP est une ballade mystique qui nous renvoie à l’univers de Kate Bush. Sans oublier les subtils clins d’œil au cinéma, repérables dans les visuels de promotion de l’album. Lady Gaga a le mérite de proposer un nouvel opus relativement frais sur la scène pop, même si le côté conceptuel peut déstabiliser au fil de l’écoute. Si certaines pistes se démarquent par leur qualité, d’autres restent très indigestes, souvent surproduites. En témoigne Mary Jane Holland ou encore Sexxx Dreams, dont le ton ne colle pas à l’esprit de l’album. En somme, Lady Gaga a cette obsession du renouvellement constant, au risque de dérouter ses fans de la première heure.