Mohamed Laghdaf Eddah : « Laâyoune TV n’est pas une télé de propagande  »

Smyet bak ?

Mohamed Ben Brahim.

 

Smyet mok ?

Meryem Bent Mokhtar.

 

Nimirou d’la carte ?

A 110 839.

 

Laâyoune TV a diffusé deux reportages tournés à l’intérieur des camps de Tindouf. Quel est le secret de cette infiltration ?

Nous menons depuis dix ans une guerre médiatique contre un ennemi bien précis. Et dans une guerre, on ne divulgue pas tous ses secrets. Dès le début, nous avons installé un réseau de communication solide et bien ancré, sur lequel nous pouvons nous appuyer pour réaliser ce genre d’infiltrations dans un bagne inhumain tenu par une milice redoutable et par l’armée algérienne, héritière des méthodes du rideau de fer.

 

Devenir l’un des hommes les plus haïs par le Polisario, ça vous flatte ?

Pas du tout. Je me considère comme un Marocain parmi les millions qui défendent et croient en l’intégrité territoriale de leur pays. Que je sois haï par le Polisario ou par d’autres, cela m’indiffère totalement.

 

Ça ne vous dérange pas d’être à la tête d’une chaîne de propagande ?

Nous ne sommes pas une télé de propagande. Si c’était le cas, nous ne serions pas tout le temps attaqués par des élus, des commissions parlementaires et des intervenants de tous bords. Nous faisons un travail qui dérange tout le monde. Le plus facile pour un journaliste est de diriger une télé de propagande, qui est une boîte à musique, et je suis loin d’être spécialiste de cet art.

 

La « Jeunesse du changement » dans les camps, y croyez-vous vraiment ?

Je crois en cette jeunesse parce que c’est elle qui peut opérer le changement. Dans le cas de la « Jeunesse du changement », qui a émergé dans les camps de Tindouf, il s’agit d’un mouvement qui remet en cause la légitimité du Polisario. Et c’est un mouvement qui a toutes les chances d’atteindre ses objectifs. Cela dit, je continue de croire que la jeunesse représente la moitié du présent et tout l’avenir. Comme disait un poète maure, c’est « dans les masses que résident les miracles ! ».

 

Pourrait-on voir un jour Mohamed Abdelaziz ou Aminatou Haïdar sur le plateau de Laâyoune TV ?

Nos plateaux sont ouverts à tout le monde, à condition que nos invités respectent la Constitution marocaine.

 

Les difficultés du début sont-elles derrière vous ?

Bien sûr qu’elles le sont. Mais le manque cruel de moyens persiste et nous empêche de réaliser certains de nos objectifs, notamment d’être la première chaîne hassanie pour 5 millions de téléspectateurs. Pas moins de neuf chaînes ont été créées après notre démarrage en 2004 pour nous concurrencer.

 

Le courant passe-t-il bien avec Mustapha El Khalfi, le ministre de la Communication ?

Avant d’être ministre, Mustapha El Khalfi est, avant tout, un collègue. Et quand il s’agit de la première cause nationale, les divergences politiques et idéologiques disparaissent car nous travaillons pour les mêmes objectifs. M. El Khalfi nous a toujours soutenus et il continue de le faire.

 

Antécédents

1958 : Voit le jour à Laâyoune

 

1981 : Obtient un DEA en droits de l’homme à Besançon (France)

 

1991 : Chef du bureau de Al Alam et L’Opinion à Laâyoune

 

1993 : Devient correspondant de l’AFP au Sahara

 

2004 : Nommé directeur de Laâyoune TV à son démarrage

 

2014 : Sa chaîne diffuse des reportages tournés clandestinement dans les camps de Tindouf

 

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  • le Sahara est marocain (arada man arad wa kariha man karihe)
    historiquement c est un territoire marocain 100%

    1/ Les liens entre le Maroc septentrional et ses provinces sahariennes remontent a la dynastie Almoravides, ces berbères sahariens qui au XIe siècle, unifièrent le Grand Maroc, de Tanger au Fleuve Sénégal.

    2/ Les frontières du Maroc pré-coloniale dépassaient largement celles d’aujourd’hui. Vers l’Algérie qui n’existait pas a l’époque, mais surtout vers le Sud. Aux XVIe-XVIIIe siecle, l’autorité marocaine s’étendit jusqu’à la boucle du Niger. A cette époque, a Gao et Tombouctou, la prière du Vendredi était dite au nom du Sultan du Maroc.

    3/ La Mauritanie est une création coloniale artificielle. Ses immensités désertiques furent durant des siècles sous influence marocaine.
    Au sens africain du terme, la véritable frontière du Maroc, fluctuait vers le Fleuve Sénégal. Par voie de conséquence, les territoires sahariens situés plus au nord étaient donc marocains.

    4/ Au XIXe siècle, le Maroc entre en décadence et le pouvoir royal s’affaiblit. La France et l’Espagne en profitent pour y intervenir. Le Sahara marocain est en partie rattaché a l’Algérie. C’est pourquoi, par exemple, la ville de Tindouf fondée par les Marocains est aujourd’hui algérienne.

    5/ Ce n’est que tardivement, entre 1900 et 1912, que les espagnols s’installérent au Sahara marocain.

    6/ Il n’existe pas de peuple sahraoui mais des Tribus qui ont toujours eu des liens d’allégeance avec le souverain du Maroc. Ces liens étaient naturellement étroits quand les rois étaient puissants, et sa relâchaient quand leur pouvoir s’affaiblissait. Ces tribus ont souvent des origines marocaines puisque leur fondateur ou leur ancêtres sont originaires du nord du Maroc ou de la région de Marrakech, c’est le cas des tribus Laaroussiyine, Reguibat, Ouled Tidrarine.

    7/ Le 16 Octobre 1975, la Cours internationale de justice a reconnu qu’en 1884, au moment ou l’Espagne commenca a s’interesser a cette region, elle n’etait pas terra nullius et que les tribus nomades qui l’habitaient avaient des lien d’allégeance avec le souverain marocain.
    D’ailleur, les puissances européennes reconnaissaient parfaitement cette allégeance envers le Maroc puisque, régulierement, elles demandaient aux autorités marocaines d’y intervenir pour faire liberer des marins naufragés ou des voyageurs faits prisonniers par les remuantes tribus locales.