La pièce de Théâtre Kroum, joué lundi 19 mai à l’institut français de Casablanca, revient sur le quotidien de la population marocaine de confession juive durant les années 1960.
L’histoire se passe au Mellah de Casablanca. Kroum rentre chez lui après avoir tenté de faire fortune en Israël, sans succès. Quand sa famille lui demande de parler de son voyage, Kroum n’a rien à raconter. Il se dit simplement déçu. De retour à la vie normale, il retrouve son ami vieillard, Tougati l’affligé, sa maîtresse, Doupa la godiche ou encore son ami silencieux, Shakit. A travers cette pièce, adaptée d’un texte du dramaturge israélien, Hanokh Levin, le metteur en scène marocain Ghassan El Hakim a voulu dépeindre la vie de juifs marocains pendant les années 1960.
« L’intrigue de la pièce d’origine, Kroum l’ectoplasme, se passe dans un quartier à Tel Aviv. J’en ai fait une adaptation marocaine», nous explique Ghassan El Hakim. Pour ce metteur en scène, « il n’y a jamais eu de barrières entre les Marocains de confession musulmane et ceux de confession juive et cette œuvre raconte une histoire du Maroc qui est malheureusement oubliée et que les jeunes ne connaissent pas ».
Pour la mise en scène de cette pièce, Ghassan El Hakim s’est fortement inspiré du théâtre du soleil fondé par Ariane Mnouchkine ainsi que d’autres metteurs en scène. Ainsi, Kroum privilégie le travail collectif où tous les personnages ont le rôle principal. « C’est une pièce que j’ai voulu travailler avec des images et des décors mobiles afin de mettre l’accent sur ce côté éphémère de cette population marocaine qui s’amoindrit au fur et à mesure du temps », conclut Ghassan. Le metteur en scène est en négociation avec l’Institut français pour programmer la pièce à partir de septembre.
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