Concert. Les ivresses électroniques de Stromae

Le passage de l’artiste belge Stromae sur la scène du Festival de Mawazine a été l’un des moments les plus forts de cette 13e édition. Retour sur un spectacle qui a drainé plus de 180.000 spectateurs, selon Maroc Cultures.

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Crédit : Yassine Toumi

Unanimement acclamé par la critique, le dernier album de Stromae a battu tous les records. Disque le plus vendu en Hexagone avec plus d’un million et demi d’albums écoulés, Racine Carrée poursuit son chemin et commence même à séduire au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. C’est ce même album que Stromae est venu présenter pour la première fois sur scène au Maroc, lundi 2 juin sur la scène de l’OLM Souissi devant une foule en transe.

Textes noirs sur musique électronique dansante, Stromae cultive le paradoxe et l’assume totalement sur scène. Qualifiée de « musique électronique moralisatrice » par certains, son travail prend une toute autre tournure sur scène, une fois accompagné de visuels interactifs et de chorégraphies saccadées que le chanteur exécute avec précision.  Quand l’artiste débarque sur scène pour entonner sa première chanson, Ta fête, le public est déjà conquis.

L’humour belge

Sur scène, Stromae est un touche-à-tout. Il danse, joue au synthé et à la batterie électronique, sans pour autant entacher la qualité de ses prestations vocales. Très énergique, il n’hésite pas à interagir avec son public en blaguant quand l’occasion se présente. « Les frites en anglais sont des french fries, c’est comme si on disait que le méchoui était algérien ! Maintenant, trêve de blagues pourries, je vais vous raconter l’histoire de Paulo » ,lance le chanteur, plein d’humour, avant d’entamer Moules Frites, l’un des morceaux les plus réussis de son dernier album.

Stromae © Yassine TOUMI (1 sur 1)-2

« Alors on chte7 ! »

Stromae n’hésite pas à réadapter ses chansons en insérant des références locales dans ses chansons. Il va même jusqu’à transformer son désormais classique Alors on danse en « Alors on chte7 ». Des petites attentions qui touchent beaucoup le public qui redouble d’enthousiasme. Le concert se termine sur une version longue de Papaoutai qui met tout le monde d’accord : Stromae est décidément l’artiste francophone du moment. Une version ponctuée d’un set de musique électronique que Stromae accompagne à la batterie, avant de partir sur une improvisation reggae puis consacrer cinq bonnes minutes à son groupe dont il chantera le nom un par un.

Avant de quitter la scène, Stromae prend un selfie avec le public, le remercie chaleureusement puis tire sa révérence.

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