L’avocat de Mustapha Adib a annoncé à l’agence AFP avoir porté sa plainte pour dénoncer des « faits de torture et des traitements cruels et dégradants », toujours selon l’AFP, qui cite la plainte.

La plainte de l’ex-capitaine, qui se dit victime de représailles après avoir dénoncé la corruption dans l’armée marocaine, intervient alors que l’ex-officier a été placé vendredi 20 juin en garde à vue en France, après que l’entourage du général Abdelaziz Bennani a affirmé avoir reçu des lettres de menaces à l’hôpital.

Dans une déclaration à l’AFP, M^e Moutet, avocat de Mustapha Adib, a pour sa part réfuté toute « menace écrite ou agression morale » :

Si M. Adib a pu constater la présence de M. Bennani à l’hôpital, confirmée devant la chambre par les proches de ce dernier, il n’a pu le rencontrer physiquement ni échanger avec lui.

Par ailleurs, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Romain Nadal, s’est exprimé officiellement vendredi 20 juin sur l’incident de la lettre laissé par l’ex-capitaine Mustapha Adib au général Abdelaziz Bennani :

Il est totalement anormal qu’une haute personnalité marocaine, qui vient en France pour des traitements médicaux, se voit délivrer des lettres menaçantes.

Le porte-parole a expliqué que Paris avait « lancé une enquête et pris les mesures de protection nécessaires ».

Romain Nadal a assuré que la France « ne transige pas sur la sécurité des personnalités qui se trouvent sur le sol français ».

L’ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, avait entrepris auprès du ministère des Affaires étrangères français une démarche de dénonciation de cet « acte provocateur ». Par ailleurs, il s’interroge sur « la complaisance dont bénéficient certaines personnes connues pour leurs antécédents et qui ne peut qu’impacter les relations maroco-françaises ».

Contacté par TelQuel, le porte-parole de l’ambassade française au Maroc n’a pas souhaité se prononcer sur ce sujet.