L’acteur américain à succès, Robin Williams, a été retrouvé mort, à son domicile, le lundi 11 août. Selon la police californienne, R. Williams se serait donné la mort par asphyxie. Son attaché de presse a par ailleurs annoncé, après le décès, que l’acteur souffrait d’« une sévère dépression ». A 63 ans, Robin Williams laisse derrière lui une filmographie riche et d’innombrables fans de par le monde.
Un acteur atypique
De leur côté, les jeunes Marocains ont découvert ses films au tout début des années 2000, lorsque la deuxième chaîne nationale les diffusait chaque dimanche soir. On se rappelle d’un acteur sensible, qui naviguait entre le mélancolique et le joyeux. Et surtout un humour qu’il savait agrémenter de leçons de vie. C’est d’ailleurs cette nuance entre le dramatique et le comique qui a fait son succès. L’acteur pouvait tout aussi bien jouer des personnages principaux, comme des seconds rôles. Il en va ainsi de Will Hunting pour lequel il recevra son seul Oscar, en 1998, dans la catégorie du meilleur second rôle.
Des scènes cultes
La scène la plus classique reste sans aucun doute celle du film Le Cercle des Poètes Disparus. Un professeur mordu de poésie déplaît à l’administration de son lycée. Il est renvoyé et revient reprendre ses affaires de son bureau. Pour cela, il doit passer devant une classe incrédule et attristée par le départ de leur modèle, le professeur Keating, campé par Robin Williams. Ce dernier n’y peut rien, se laisse faire et se contente, avec son visage résigné, de glisser quelques regards d’amertume à ses élèves. Quand, soudain, un des élèves monte sur la table. « Oh capitaine mon capitaine ! », crie-t-il, faisant référence à une pièce de théâtre. Regain d’espoir pour ceux qui croyaient avoir tout perdu. Avec cet acte, l’élève en question se rebelle contre l’ordre établi dans la salle, contre le professeur, contre l’administration de son établissement, et enfin contre le système de pensée qui veut envoyer la poésie aux oubliettes. Tous ses autres camarades le suivront.
1998, le Docteur patch. L’histoire véritable d’un médecin ayant découvert l’ultime remède à toutes les maladies : le rire. Fidèle à son habitude, Robin Williams y joue un rôle qui se conforme à sa personne. Quelqu’un qui accepte de défier le malheur avec le sourire. Le film connaîtra un réel succès au box-office, et rapportera le double de son budget, rien qu’aux États-Unis.
Les humoristes heureux ?
Selon les premiers résultats de l’enquête, Robin Williams se serait suicidé. Qui a dit que les humoristes étaient heureux ? Peut-être se rendent-ils compte que la vie n’est pas autant joyeuse qu’ils la présentent, qu’au delà des vannes, des tournures de phrase et des situations rocambolesques, il y a le drame de l’incontournable réalité. Auquel, à l’apogée de leur carrière, ils n’arrivent pas à échapper. Et l’ultime solution est parfois tragique.
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