Mohamed El Alaoui, né à Tanger en 1974, est le chambellan du roi depuis bientôt un an. Il a du sang royal dans les veines. Sa grand-mère maternelle n’est autre que la princesse Lalla Fatima Zahra El Azizia, fille du sultan Moulay Abdelaziz, surnommée « la princesse des humbles » pour son implication dans les œuvres sociales. Son grand-père n’est pas moins illustre puisqu’il s’agit de Moulay Hassan Ben El Mehdi, ancien calife de Mohammed V à Tétouan, premier ambassadeur du Maroc indépendant à Londres et gouverneur de Bank Al-Maghrib pendant plusieurs années. Si la biographie officielle du chambellan évoque ses prestigieux grands-parents, elle fait en revanche l’impasse sur le nom de ses parents.
A l’ombre d’Oum Kalthoum
Pourtant, la mère de Mohamed El Alaoui n’est pas une inconnue non plus. La petite-fille de Moulay Abdelaziz, Lalla Oum Kalthoum, a choisi de suivre la voie de sa mère en s’impliquant dans le social. Il n’est pas surprenant de la voir quitter le palais familial à Jbel Lekbir, jouxtant la résidence de Mohammed VI, pour se promener dans le vieux Tanger, serrer des mains et écouter les doléances du « petit peuple ».
Ayant les faveurs du Palais, elle est surtout très proche de la princesse Lalla Meryem, qu’elle seconde, en tant que présidente déléguée, au sein de l’Union nationale des femmes du Maroc (UNFM). Son mari, Zine El Abidine El Alaoui, est un ancien diplomate.
Le futur chambellan, selon des témoignages recueillis à Tanger, a grandi à l’ombre de ses parents, sans faire de vagues. Au lycée Regnault, où il a décroché son bac en 1993, il passait pour un grand timide. Il a ensuite mis le cap sur Paris, d’où il est revenu, en 1999, avec un Bachelor en commerce international de l’Université Paris-Assas.
Cher cousin
Sans sa récente nomination, Mohamed El Alaoui serait encore un parfait inconnu. Sauf à Tanger, évidemment, où il participait jusque-là à la gestion des affaires familiales : essentiellement des biens immobiliers et des investissements touristiques.
Le nouveau chambellan est l’un des cousins favoris de Mohammed VI. Lors de ses voyages à Tanger, le roi n’a jamais manqué une occasion de le voir. « A titre d’exemple, le roi lui réserve à peu près le même traitement qu’à son cousin Moulay Ismaïl (fils de Moulay Abdellah, ndlr) », explique une source tangéroise qui connaît bien la famille. « On ne sait pas à quel niveau il pouvait intervenir, mais on sait qu’il a contribué à la réussite de plusieurs projets à Tanger », témoigne encore un journaliste de la ville du détroit.
Comme bon nombre des membres de sa grande famille, Mohamed El Alaoui aime le sport. S’il lui arrive de faire quelques trous sur les greens de Tanger, c’est surtout l’équitation qui le passionne. Il est d’ailleurs président d’honneur du Royal club équestre de la ville depuis plusieurs années. A Rabat, dans l’enceinte du palais, il a son mot à dire au niveau des cérémonies et fêtes qui s’y organisent. Il perpétue surtout la mission du « chambellan de Sidna », qui parcourt le pays pour remettre des dons royaux aux dizaines de zaouïas disséminées à travers le pays. Cet été, c’est à droite du roi qu’il était confortablement installé, dans l’une des voitures de sport du monarque. Une place jusque-là réservée à Fouad Ali El Himma.
Ahmed Reda Benchemsi tu dois être vert quand tu vois ce qu’est devenue Tel Quel. C’est le voici Marocain.