43 membres de l’unité de renseignement d’élite « 8200 » ont adressé une lettre au Premier ministre et au chef d’État-major israélien afin d’y dénoncer les écarts de l’armée contre les droits des Palestiniens de manière générale et particulièrement dans les territoires occupés.
Ces militaires et réservistes marquent également leur volonté de se désengager des actions de leur unité, selon les extraits rapportés par le quotidien israélien Yediot Aharonot.
Dans ces extraits, les objecteurs de conscience, dont les noms sont soigneusement tus, déclarent refuser « de prendre part à des actions contre les Palestiniens et de continuer à être instrumentalisés pour renforcer le contrôle militaire sur les Palestiniens dans les Territoires occupés ».
Peines de prison encourues
Sont également dénoncées les éliminations ciblées pratiquées par l’armée et les écoutes massives jusque dans les conversations intimes, comparées aux excès de la Stasi, la police politique de l’ex-Allemagne de l’Est. Le texte dénonce en outre l’ordre militaire sous lequel vivent les 2,5 millions de Palestiniens depuis l’occupation israélienne de la Cisjordanie issue de la guerre de 1967.
Ces objecteurs de conscience encourent le risque d’être traînés devant la cour martiale et condamnés à des peines de prison dans les geôles militaires. Ils estiment que l’avenir d’Israël dépend de ce travail de « résilience » nécessaire auquel doivent s’astreindre l’armée et le renseignement. Ils en appellent aux citoyens israéliens afin d’opposer leurs voix « contre les abus » de l’armée.
Badr Esaoudi
Bonne nouvelle pour les Palestiniens!