L’appel à ce rassemblement, sobre et sans slogan -hormis des pancartes “Je suis Charlie”-, avait été lancé par des personnalités de la société civile, “journalistes, écrivains, artistes, citoyens de tous bords, marocains et vivant au Maroc“.
“Nous souhaitions exprimer notre indignation face à l’innommable: s’en prendre à des personnes qui s’expriment par la plume. C’est une ligne infranchissable”, a déclaré l’écrivain Driss Ksikes, un des instigateurs de la manifestation. “Face à l’idéologie de la haine qui grandit de part et d’autre, il faut que les humanistes, les gens rationnels s’unissent“, a-t-il ajouté.
Dans une atmosphère de recueillement, de nombreuses bougies ont été déposées sur le sol par les quelque 600 participants.
“Nous sommes là pour exprimer notre solidarité avec la France, avec les victimes et leurs familles. (…) La liberté d’expression ne doit jamais être négociable“, a déclaré la vice-présidente de la chambre des députés, Khadija Roussi, également présente, tout comme l’ambassadeur de France, Charles Fries.
Un autre appel à un sit-in a été lancé pour samedi, à Casablanca, la capitale économique.
Les condamnations publiques ont été unanimes au Maroc, dans la classe politique comme dans les médias, à l’image de l’hebdomadaire Tel Quel, qui a publié vendredi une Une entièrement noire avec une citation de “Charb”, une des victimes de la tuerie à Charlie Hebdo.
je suis marocai et musulman!! c tout!!