Lors de la session mensuelle des questions orales adressées au chef du gouvernement à la Chambre des représentants, Abdelilah Benkirane a tiré à boulets rouges sur l’opposition. Évoquant le parti de l’Istiqlal, le chef du gouvernement a affirmé « ne pas reconnaître ce parti dirigé par Hamid Chabat ». Pour Benkirane, ce parti est « celui de Allal El Fassi, de M’hamed Boucetta ou encore de Abbas El Fassi ».

Et quand l’USFP a interpellé le chef du gouvernement sur la création « illégale » de la commission nationale chargée du suivi des élections et chapeautée par les ministères de l’Intérieur et de la Justice,  il a tout simplement répondu que si « ce parti était dans la majorité, il ne se serait même pas posé cette question ».

« Le fonds de commerce du PAM est périmé »

Mais la verve de Abdelilah Benkirane s’est surtout exercée contre le parti de l’authenticité et de la modernité (PAM). La députée Khadija Rouissi ayant déclaré que le « gouvernement ne fait rien pour régler le problème» de la parité et de l’équité, le chef du gouvernement lui a expliqué qu’il ne fallait pas « confondre équité et parité ». Et d’expliquer: « l’équité est exigée par la constitution de manière absolue. Pour la parité, la constitution souhaite tendre vers celle-ci. Car dans la réalité, elle n’est pas encore de mise ». Ensuite, il a interpellé à son tour Khadija Rouissi en s’interrogeant sur l’existence de la parité au sein du PAM : « Même au sein de votre parti, la parité n’existe pas. Votre bureau à la chambre des représentants compte trois hommes alors que la loi stipule qu’au moins une femme du parti doit figurer dans ce bureau ».

Enfin, le leader du PJD  n’a pas hésité à qualifier le PAM de parti dont « le fonds de commerce est périmé ». Une phrase qui a provoqué l’ire de la présidente du groupe pamiste à la première chambre, Milouda Hazeb : « On exige du respect. Notre parti (PAM) est un grand parti ». A cela, le chef du gouvernement, le sourire aux lèvres lui a rétorqué : « Le mien (le parti du PJD) est plus grand que le tien ».