Elections. L’opposition se retire de la commission de l’Intérieur

Les partis de l’opposition ont à nouveau quitté, ce lundi 9 mars, la réunion de la commission de l’Intérieur qui examine et discute les lois organiques sur l'organisation des élections.

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Une main glisse son bulletin dans une urne
Crédit : Yassine Toumi

La réunion de la commission de l’Intérieur chargée d’examiner et débattre des trois lois organiques relatives aux élections, fait l’objet d’un nouveau report ce 9 mars après avoir été annulée une première fois le 4 mars dernier. L’opposition a une encore fois quitté la table des négociations qui rassemble aussi le ministre de l’Intérieur et des représentants des collectivités territoriales et des Conseils de la ville.

Tout juste après avoir quitté la réunion, les présidents des groupes parlementaires des quatre partis de l’opposition, PAM, USFP, Istiqlal et UC, ont organisé une conférence de presse dans laquelle ils ont expliqué leur choix de se retirer. « Nous ne sommes pas d’accord avec la manière avec laquelle a procédé le gouvernement. Il avait 3 ans pour rédiger ces lois organiques. Sauf qu’ils ont attendu la dernière minute pour les élaborer tout en nous demandant de les voter rapidement », se sont-ils indignés. L’opposition a aussi, une nouvelle fois, pointé du doigt le comité chargé de veiller au déroulement des élections communales. Un comité qu’elle estime être « illégal ».

Une autre pierre d’achoppement concerne le jour prévu pour les élections: ces dernières se sont toujours déroulées un vendredi. L’opposition demande à ce que le vote soit réalisé un autre jour. Enfin, les quatre partis expriment leur refus du maintien du Parquet sous la tutelle du ministère de la Justice « puisque que ce département est une composante à part entière du Comité central (et ses commissions locales) qui a été chargé par le gouvernement de veiller sur les prochaines échéances électorales». Dans un communiqué publié à l’issue de la conférence et relayé par la MAP, ils expliquent craindre que cette dépendance soit « exploitée pour se venger des adversaires politiques lors de l’opération électorale».

Un membre dirigeant de l’Istiqlal a confié à Telquel.ma que la décision de boycotter la réunion de la commission, avait été décidée la veille: les chefs des 4 partis de l’opposition se sont rencontrés juste après la manifestation pour les droits de la femme.

Du côté de la majorité, le député PJD Abdelaziz Aftati précise que « ce comportement de l’opposition relève du chantage politique. Tout ça parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas concurrencer la majorité gouvernementale lors de ce scrutin ».

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  • On croit rêver tant la politique est devenue un bazar,une cour de recréation,pour politiciens devenus « ados ».Un coup nous voyons Benkirane pleurer en tribune,un autre nous voyons Chabat éructer au parlement ,un autre jour Lachgar,démissionner d’une commission,le lendemain démissionner ses propres collègues du BP. Jamais on ne croirait que le Maroc vit une terrible crise économique et financière,que notre jeunesse vit au bord du gouffre de la délinquance,constituant un « lupenprolétariat »à la merci de la propagande terroriste,puisque déjà près de 2000 jeunes sont engagés en Irak et en Syrie,que nos entreprises souffrent le martyr des impayés,que le BTP risque gros,notamment les enseignes les plus prestigieuses ,que le Groupe Ynna ou Sekkat sont au bord de l’implosions;Nos politiques tels des chauve souris sont aveugles.Alors pourquoi aller pour voter ?