Bassou : «Je veux raconter l'histoire de mon ancêtre»

L'humoriste marocain Bassou se produit le 3 juin au Colisée de Marrakech avec son one-man-show «Burkina Bassou». Un spectacle qui marque un «retour aux origines» selon le comédien.

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Lauréat de l’émission Comédia Show sur la chaîne Al Aoula en 200, l’humoriste, Bassou, natif de Zagora, enchaîne les plateaux télévisés et les scènes. De la politique au social, l’humoriste traîte de tous les sujets avec un humour mordant. Son nouveau spectacle, Burkina Bassou, sera à l’affiche de la 6e édition du Marrakech du rire qui se tiendra du 1er au 5 juin. Il se produira le 3 juin sur la scène du Colisée.

De quoi traite votre stand-up Burkina Bassou ?

Comme je suis basané, je reviens dans ce spectacle sur mes origines africaines. Je raconte, tout en faisant plusieurs digressions, l’histoire de mon ancêtre qui est venu au Maroc depuis Tombouctou et comment il s’est habitué aux us et coutumes marocaines. J’essaie aussi de me mettre dans sa peau pour voir sa vision des Marocains et de leurs habitudes en ce temps-là. J’évoque également des scènes de la vie quotidienne.

À quel moment avez-vous découvert votre vocation en tant que comédien ?

Depuis tout jeune. J’ai voulu percer dans ce métier lorsque j’étais au lycée. Quand j’habitais avec mes parents, je ne pouvais pas avoir toute la liberté que je voulais car je suis l’aîné et mes parents qui voulaient pour moi une profession plus «respectable». Une fois que je suis rentré au lycée, où j’étais en internat, j’ai disposé de toute la liberté que je voulais et j’ai commencé à écrire des sketchs. Cela a continué jusqu’à l’université à Agadir, puis il y a eu l’émission Comédia en 2009 qui m’a révélé au grand public.

Vous traitez de l’amour, de la politique, des problèmes sociaux au Maroc. Avez-vous des lignes rouges ?

J’essaie de ne pas parler des sujets traités par les médias. Je préfère parler de la vie de tous les jours. Je ne veux pas avoir un regard paternaliste par rapport au spectateur. Je critique tout ce qui se passe, y compris moi-même. Et la situation dans laquelle nous nous trouvons, cela s’applique aussi à moi.

Pour la question des lignes rouges, j’appelle ligne rouge le degré de ce que le spectateur peut accepter ou non. Je modifie mes sketchs en fonction de cela. Jouer dans un milieu citadin diffère d’une représentation dans un milieu rural. De même, cela varie aussi d’une chaîne de télé à une autre. Faire des sketchs sur 2M n’est pas la même chose que de les faire sur Al Aoula.

Apparemment vous préparez un doctorat sur le stand-up…

Ce n’est pas exactement sur le stand-up. Je prépare une thèse sur la transformation du langage de la comédie entre les États-Unis et le Maroc, que ce soit au niveau des tabous, des gags ou au niveau de l’acceptation des sujets qui peuvent relever de la comédie d’un pays à l’autre.

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