Portfolio. Le festival Timitar comme si vous y étiez

Organisé à Agadir du 13 au 16 juillet, le festival Timitar a tenu toutes ses promesses, ou presque. Retour en images sur la fête gadirie de la musique.

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© Yassine Toumi

Malgré quelques couacs et une programmation plutôt monolithique, le festival Timitar a tenu ses promesses lors de cette 13e édition. À signaler tout particulièrement l’organisation qui s’est montrée à la hauteur de l’événement. Quant aux artistes participant au festival, ils ont largement honoré leurs engagements, faisant voyager et danser un public gadiri plutôt bon enfant. Zoom sur les moments forts de ce festival en dix photos.

 

Cheikh Sidi Bémol, pas de bol pour l’ouverture

© Yassine Toumi
© Yassine Toumi

Ouvrant le festival, Cheikh Sidi Bémol a pu faire montre de son talent devant le public soussi. Sauf que ce dernier, peu connaisseur de l’artiste algérien, n’a pas véritablement suivi la performance du Cheikh et de ses musiciens. Et malgré une performance plutôt réussie, la mayonnaise ne prendra pas, le public restant friand et impatient de retrouver les stars de la soirée : les Hoba Hoba Spirit.

 

Hoba Hoba Spirit, une valeur sûre

Ohtman Hmimer, percussionniste de HHS, a donné le tempo durant le concert © Yassine Toumi
Othman Hmimer, percussionniste de HHS, a donné le tempo durant le concert © Yassine Toumi

Pour mettre le feu à la première soirée, les organisateurs ont pu compter sur Réda Allali et sa troupe. Avec, notamment, un Othman Hmimer au meilleur de sa forme, et des reprises de tubes comme Va Bene de Réda Taliani, qui fera danser et chanter en choeur le public de la ville balnéaire. Comme d’habitude, passage réussi pour la bande casablancaise.

 

Aziz Akhannouch et Zineb El Adaoui in da place

Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, accompagné de Zineb El Adaoui, wali de la région © Yassine Toumi
Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, accompagné de Zineb El Adaoui, wali de la région © Yassine ToumiCrédit: Yassine Toumi / TelQuel

Autres le spectateurs de marque du festival, Aziz Akhannouch et Zineb El Adaoui, qui ont fait acte de présence tout au long des concerts du festival. Présents dans la zone VIP, la dame de fer d’Agadir et l’homme du festival n’ont pas laissé les festivaliers indifférents. Lors de ces « bains de foule », selfies et photos en rafale étaient évidemment de mise.

 

Tiken Jah Fakoly, maestro du reggae

© Yassine Toumi
Tiken Jah Fakoly sur scène © Yassine Toumi

De l’énergie à revendre : c’est ce qu’a offert le chanteur invoirien de reggae aux Gadiris. Aux côtés de ses tubes à succès et engagés, le chanteur a également profité de cette occasion pour revisiter quelques classiques de la chanson reggae. À l’instar des chansons de Bob Marley, que le public marocain n’a pas hésité à reprendre a cappela. Bref, Tiken Jah Fakoly a fait chanter Agadir de la plus belle des manières.

Timitar, l’événement de la ville

À la place Amal, les gens prennent leur aise © Yassine Toumi
À la place Al Amal, les gens ont pris leurs aises © Yassine Toumi

Afflux en masse lors de la troisième journée à la Place Al Amal. Aux alentours de la scène du festival, des milliers de festivaliers sont venus profiter de leur vendredi soir, à coups de sandwichs achetés chez les carrossiers présents en force ou encore de friandises vendues par les marchands ambulants. À une centaine de mètres de la scène, on pouvait voir, notamment, des mamans venues regarder des spectacles tels que celui de Fnaïre, surveillant de loin leurs enfants, aux anges à l’écoute de leurs idoles. À même le sol ou sur un tabouret, la fraîcheur de la ville d’Agadir donne un tout autre goût avec ce festival.

 

Maâlouma, Inti Mâalima

Maâlouma, la chanteuse-femme politique s'est produite au théâtre de la verdure © Yassine Toumi
Maâlouma, la chanteuse-femme politique s’est produite au Théâtre de la verdure © Yassine Toumi

À l’hôtel Royal Atlas, là où ont lieu les conférences de presse, on retrouve la chanteuse-femme politique mauritanienne Maâlouma. Le temps de quelques clichés et d’un interro pour notre magazine, la femme nous surprend drapée dans sa malafa bleue, mais aussi aec sa voix posée et son sourire serein face aux questions des journalistes. Elle prend également le temps de poser pour quelques photos supplémentaires avant d’aller se préparer pour son concert au Théâtre de la Verdure.

Théâtre de la Verdure, le coup de cœur

Au théâtre de la Verdure, c'est Laila Lamrini qui donne le ton © Yassine Toumi
Laila Lamrini donne le ton au théâtre de la Verdure © Yassine Toumi

Au théâtre de la Verdure, c’est Laila Lamrini qui entame le spectacle, avant de céder la place à des artistes telles que Maâlouma. Véritable coup de cœur, la scène prend la forme d’une salle de théâtre en plein air, bien éclairée et offrant une bonne sonorisation. Autre point fort, la distance entre la scène et le public, qui est relativement courte par rapport aux autres scènes. Et cerise sur le gâteau, le public gadiri a pu y accéder gratuitement, pour son plus grand plaisir.

 

Fnaïre, l’union fait le rap

Public de tous les âges pour un groupe qui ne prend pas d'âge © Yassine Toumi
Public de tous les âges pour un groupe qui n’a pas pris une ride © Yassine Toumi

Véritable surprise, Fnaïre, malgré le temps, sait toujours attirer un public considérable. Pour la troisième journée, une masse de festivaliers ont fait le déplacement, pancartes de groupies à la main, pour chanter en chœur les tubes connus et reconnus du groupe de rap marrakchi. Interagissant avec le public, se distinguant avec leur petit accent qui fait sourire, ces natifs de la ville ocre ont réussi le pari de rassembler et faire communier un public au profil très différent : jeunes, quadragénaires, mères et pères de famille, ou même quelques femmes âgées, venues probablement accompagner leurs enfants mais qui n’ont pas été déçues.

 

Oudaden, amazigh connection

Oudaden, le clou du spectacle © Yassine Toumi
Oudaden, le clou du festival © Yassine Toumi

Clou du spectacle, c’est tout un symbole de la musique amazighe qui a fait le déplacement, pour la plus grande joie des habitants de la ville d’Agadir. Le concert, qui a commencé à minuit, a été très suivi et malgré l’heure tardive, les festivaliers étaient bien loin d’être fatigués. Preuve ultime: dès lors que Oudaden a pris place sur scène et fait résonner ses premières notes, les Gadiris s’en sont donnés à cœur joie, et ont vibré au tempo de la musique du groupe, qui reflète l’éclat de la culture amazighe.

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