Le Prix Grand Atlas 2017 couronne Asma Lamrabet et Hicham Houdaifa

Le Prix Grand Atlas dans sa 24ème édition a été remis, vendredi soir, à Asma Lamrabet pour son ouvrage « Islam et Femmes, les questions qui fâchent ». Le journaliste Hicham Houdaifa a reçu un "prix spécial" pour son enquête sur l'extrémisme.

Par

Crédit: R. Tniouni/Telquel

C’est un rendez-vous qu’on ne présente plus. Le Prix Grand Atlas pour sa vingt-quatrième édition a été décerné vendredi 3 novembre. Présidé par l’écrivaine Leila Slimani, le jury s’est réuni le jour même et a rendu public le résultat de ces délibérations lors d’une cérémonie organisée à la Bibliothèque nationale du royaume.

Pour l’année 2017, le prix a été décerné à l’ouvrage Islam et femmes, les questions qui fâchent (Editions En toutes lettres) d’Asma Lamrabet, un essai qui se veut une incitation à repenser l’Islam et une relecture actualisée des préceptes religieux où elle aborde et décortique des questions cruciales, telles que l’égalité des sexes, la polygamie, l’héritage, l’obligation du port du voile…etc.

Sur l’essai d’Asma Lamrabet, la présidente du jury, Leila Slimani, ayant animé une conférence pour inciter les jeunes à l’esprit critique sous l’emblématique « Défendre l’esprit critique », déclare que le prix Grand Atlas a voulu « saluer la rigueur et la pertinence de l »analyse ». En récompensant aussi le courage de ses prises de position qu’elle expose « dans un style direct et franc », Leila Slimani estime que la lauréate du prix « ouvre une voie novatrice et inspirante,en cherchant à l’intérieur des textes religieux une réponse à des problématiques brûlantes. »

Le journalisme d’enquête récompensé

Un prix spécial a été décerné au journaliste Hicham Houdaifa pour son essai L’extrémisme religieux (Editions En toutes lettres). Cette enquête sur la dualité entre un islam modéré et un autre extrémiste a été primée pour mettre en avant le « travail de reportage de terrain qui fait honneur au journalisme »poursuit Slimani, bien que le jury est conscient que les deux livres couronnés sont publiés par la même maison d’édition. Le prix Traduction littéraire n’a finalement pas été attribué « faute de qualité ».

Leila Slimani, lauréate du Prix Goncourt en 2016, a été entourée de nombreuses personnalités culturelles françaises et marocaines telles que Jamal Eddine Elhani, doyen de la faculté des lettres de Rabat et traducteur, Eric Vigne, directeur de « NRF Essais » et de « Folio Essais » aux Editions Gallimard, Caroline Dalimier, cofondatrice de la librairie Livremoi à Casablanca, Abdellah Tourabi, journaliste, chroniqueur et spécialiste de l’Islam politique au Maroc, et enfin Mohamed Tozy, universitaire et professeur de sciences politiques.

Pour rappel, le Prix Grand Atlas a été créé par l’ambassade de France en 1991 pour valoriser la création littéraire  et promouvoir l’édition marocaine en récompensant les livres édités au Maroc.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer