Produite pour la plateforme Hulu aux Etats-Unis où elle sera diffusée le 28 février, la série sera visible sur Amazon Prime Video dans le reste du monde, à partir du 1er mars dans les pays anglophones et du 9 mars pour la France, à raison d’un épisode par semaine.
Rythme haletant, écriture réaliste, recours à des images d’archives d’Oussama Ben Laden, cette série en dix épisodes de 52 minutes dans la veine des premières saisons de « Homeland » a été créée par Dan Futterman (Gracepoint, En analyse) et le documentariste Alex Gibney (Un taxi pour l’enfer).
Adaptée du best-seller éponyme et prix Pulitzer de Lawrence Wright, « The Looming Tower » (« La Guerre cachée » en français) raconte l’histoire de John O’Neill, ancien dirigeant de la cellule antiterroriste du FBI à New York.
« Je croyais que je savais ce qu’il s’était passé. Mais vous lisez le livre de Lawrence et vous regardez Looming Tower, vous découvrez John O’Neill et Ali Soufan… et vous réalisez que vous ne saviez rien, vous ne connaissez pas la vraie histoire. C’est pour ça que j’ai accepté le rôle », explique lors d’une présentation à Paris l’acteur Jeff Daniels (The Newsroom, Godless…), qui interprète l’agent au funeste destin.
« Je n’avais jamais entendu parler de lui. J’ai beaucoup échangé avec ses anciens partenaires au FBI, qui l’ont suivi dans le monde entier. Ils m’ont été très utiles, j’ai donc une bonne vision de qui il était », estime ce vétéran d’Hollywood.
Dans la vraie vie, John O’Neill a été tué le 11 septembre 2001 dans l’une des tours du World Trade Center, dont il était devenu chef de la sécurité après sa retraite du Bureau Fédéral d’investigation.
Dans la série, c’est un personnage charismatique et colérique, un homme à femmes qui mène une double vie, et livre une guerre d’influence au directeur de l’unité Al-Qaïda de la CIA, Martin Schmidt, incarné par Peter Sarsgaard (The Killing), une rivalité qui a empêché les services de renseignement américains d’être pleinement efficaces, selon les auteurs.
Face à ce duo aux rapports très virils, un autre personnage réel, l’agent d’origine libanaise Ali Soufan, musulman et seul arabophone de la cellule anti-terroriste de New York qui va tenter de s’infiltrer dans les milieux extrémistes, interprété par le Français Tahar Rahim (« Un prophète »).
« Quand j’ai reçu la proposition, je pensais que ça allait être un de ces rôles de terroriste qu’on me propose souvent. Mais mon agent m’a dit que c’était différent et la rencontre avec Ali Soufan a fini de me convaincre », raconte l’acteur de 36 ans.
« Quand je rencontre Ali et ses amis, je vois une bande de potes. Mais quand il s’agit de travailler, ils sont totalement dévoués à ce qu’ils font. Si on veut poser des questions un peu trop confidentielles, on n’a pas de réponse. Par exemple, je lui ai demandé une fois si les interrogatoires devenaient musclés, pour éventuellement apporter des modifications aux scènes, et il m’a juste répondu : ‘on ne fait pas la guerre avec des bisous' », relate l’acteur au jeu impeccable dans la série.
Sa scène préférée est l’une des dernières de la saison, quand le personnage d’Ali Soufan se retrouve face à l’ancien chef de la sécurité de Ben Laden : « c’est un face à face entre un homme, Ali Soufan, qui connait très bien sa religion, et un mec qui se dit musulman et qui finalement ne la connait pas. Tout au long de cet interrogatoire, il va lui donner une leçon de théologie. C’est une scène magistrale parce qu’elle montre en dix minutes ce qu’on s’efforce d’essayer d’expliquer parfois pendant des heures« , confie-t-il.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer