Le bitcoin commence à retrouver des couleurs. Ce lundi, sa valeur a augmenté de 12% pour atteindre les 9.500 dollars alors que sur la semaine écoulée, elle a enregistré une chute de 14%.
Un effet yoyo qui peut notamment être expliqué par une nouvelle venue du Japon. Au pays du soleil levant, l’administrateur de la plateforme japonaise d’échange de bitcoin Mt Gox annonçait mercredi la vente de plus de 35.000 bitcoins et 34.000 de bitcoins cash (une variante du bitcoin utilisant aussi la technologie de la blockchain) entre décembre et février. La justice japonaise a ouvert une enquête suite à cette annonce.
Cette variation dans les cours du bitcoin peut également s’expliquer par la décision de la Securities and Exchange commission (l’autorité américaine du marché des capitaux) de contraindre les plateformes spécialisées dans les transactions de cryptomonnaies à s’immatriculer auprès des autorités et à communiquer sur tout échange « potentiellement illégal« .
L’effet combiné de ces deux annonces a fait chuter le cours du bitcoin de 10%, le 7 mars dernier. Celui-ci a poursuivi sa dégringolade jusqu’à ce samedi 10 mars, où sa valeur est passée de 11.000 dollars à 8.500 dollars.
Une régulation en vue
Le pays de l’oncle Sam n’est pas le seul à se pencher sur la question de la régulation. La Banque de France (BF) a mis en garde les aficionados de cryptomonnaies contre la volatilité de ces dernières.
La BF espère mettre en place un système en vue d’une régulation globale, tout en rappelant que les cryptomonnaies « ne sont pas des monnaies« .
L’Allemagne quant à elle, prend à contre-pied cette position. Elle a déclaré ne pas soumettre à imposition les achats réglés en cryptomonnaies. Ces dernières ont d’ailleurs été reconnues comme moyen de paiement.
Actuellement le marché des cryptomonnaies échappe complètement au contrôle des Etats et aux banques centrales. Ce marché tire son succès de son indépendance du système standard, et de cet anonymat que procure la technologie sous-jacente, la Blockchain.
En revanche, l’extrême volatilité de ces moyens de paiement reste inquiétante. 40% des 256 milliards de dollars de capitalisation en bitcoins sont détenus par 1.000 personnes.
« Si toutes ces personnes décideraient de vendre en même temps et si la confiance dans le système venait à disparaître, la valeur du bitcoin pourrait tomber à zéro« ,déclarait en janvier Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001.
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