Les Habous recensent les comptes des imams sur les réseaux sociaux

Pour le ministère des Habous, "la technologie est un atout majeur lorsqu'elle est utilisée à bon escient".

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Des imams de tout le Maroc manifestant à Rabat en juin 2011. Crédit: Abdelhak Senna/AFP

Le ministère des Habous et des Affaires islamiques souhaite surveiller l’activité de ses imams sur les réseaux sociaux. Cela s’est concrétisé par une circulaire envoyée le  24 septembre aux différentes délégations régionales des Habous par le secrétaire général du ministère, Moha Ouamane. D’après le document, l’objectif est de «recenser les comptes des imams, des morchidines et des morchidates sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, Instagram et Google+».

Selon la même source, les délégués régionaux sont tenus d’envoyer leurs listes à la direction centrale des affaires administratives et de la coopération «avant fin octobre 2018».

Après les premiers échos dans la presse de cette circulaire, le ministère d’Ahmed Taoufik a publié dans la soirée du 24 septembre, une mise au point via un communiqué relayé par la MAP. On y apprend que la circulaire en question a été envoyée au Conseil supérieur des Oulémas.

«La mission des oulémas, imams et prédicateurs a été et restera de communiquer avec les citoyens et que la technologie est un atout majeur lorsqu’elle est utilisée à bon escient, dans le respect des constantes de la Nation et conformément aux dispositions des textes juridiques qui régissent la fonction des oulémas et imams et conformément au guide de l’imam et du prédicateur», peut-on lire dans le communiqué.

Et d’ajouter : « tout ce que publient les oulémas et imams en harmonie avec les constantes, dans le sens d’expliquer ou de faire comprendre les préceptes de la religion mérite tous les encouragements de l’Institution religieuse ». Toutefois, «toute publication incompatible avec ces constantes et engagements sera notifiée par l’institution religieuse, sans pour autant donneur lieu à une quelconque mesure, sauf lorsque l’infraction persiste et que son auteur se trouve à double face avec un discours engagé à l’intérieur de la mosquée et un ‘discours contraire’ véhiculé par la même personne connue dans la mosquée».

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