La riposte de Maelainine à Ramid : "Mes habits sont une affaire personnelle"

La députée PJD, Amina Maelainine a publié le 2 février une longue réponse au ministre chargé des Droits de l’Homme Mustapha Ramid qui la menace de sanctions disciplinaires pour ses photos parisiennes.

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Amina Mae El Ainine, députée PJD. Crédit: Tniouni

Les habits que je porte maintenant ou dans l’avenir sont une affaire personnelle », écrit Amina Maelainine, le 2 février sur sa page Facebook. L’élue PJD, dans la tourmente depuis la publication de photos d’elle à Paris sur lesquelles elle pose sans voile contrairement à son habitude au Maroc, défend que sa tenue “ne regarde pas le parti et n’entre pas dans les conditions exigées lors de l’adhésion”.

“Mon engagement restera lié aux grands enjeux démocratiques avec un référentiel qui valorise l’homme, sa dignité et sa liberté (…) Ce sont là des enjeux dignes d’un grand parti”, précise-t-elle, en ajoutant que les menaces de sanctions disciplinaires à son encontre ne lui “font pas peur”.

“Elle a commis une erreur”

Une réaction qui fait suite aux propos de Mustapha Ramid, ministre chargé des Droits de l’homme, dans une interview accordée à Le360, le 1er février. “Si les photos prises sont bien celles de Maelainine, je considère qu’elle a commis une erreur. Elle ne devant pas enlever son voile en dehors du pays, car une femme voilée garde son hijab sur l’ensemble du globe”, lâche le ministre. Et de menacer de sanctions Amina Maelainine.

Depuis le début de l’année, les photos de la parlementaire à Paris ont fait les choux gras de la presse. On y voit Amina Maelainine, jean, tee-shirt, sans voile, devant le Moulin Rouge.

La membre du secrétariat général du Parti avait réagi à chaud dans une publication Facebook en affirmant que les photos étaient “truquées”, dénonçant au passage “une guerre dont l’unique objectif est la diffamation et la nuisance à travers des moyens sordides et ignobles tels que des articles de presse ou des déclarations de personnes que je n’ai jamais rencontrées”. Amina Maelainine parle même d’une “guerre organisée, à grande échelle, dans laquelle ont été employées toutes les armes lourdes”.

Quelques jours plus tard, une nouvelle photo, toujours à Paris, faisait son apparition. La députée avait alors été soutenue par une vague de sympathisants qui dénoncent “une attaque féroce nourrie par la haine et la jalousie”.

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