Le Qatar nomme un nouvel ambassadeur au Maroc

L’émir du Qatar a nommé Fahd Ibrahim Al-Hamad Al-Manii comme ambassadeur du Qatar au Maroc, annonce le 29 avril l'agence de presse qatarie. Le diplomate n’évoluera pas en terrain inconnu puisqu’il a travaillé au sein de la représentation diplomatique de l’émirat à Rabat au début des années 90.

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Du changement à la tête de la représentation diplomatique du Qatar au Maroc. Le 29 avril, l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad El Thany a désigné Fahd Ibrahim Al-Hamad Al-Mana comme ambassadeur du Qatar au Maroc annonce l’agence de presse qatarie QNA.

Il remplace Abdallah Bin Falah Bin Abdallah Al Doussari, qui occupait le poste depuis 2013. Le futur ambassadeur du Qatar au Maroc connait déjà le Royaume. Il a en effet été affecté à la représentation diplomatique de l’émirat à Rabat de 1989 à 1992.

Diplomate de carrière, Fahd Ibrahim Al-Hamad Al-Mana a intégré la diplomatie qatarie en 1987 et a grimpé progressivement les échelons de l’administration  avant d’être nommé ambassadeur du Qatar en Argentine.

Cette nouvelle nomination intervient quelques semaines seulement après une visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à Doha. A cette occasion le diplomate avait remis un message royal à l’émir du Qatar. Cette visite s’inscrivait dans le contexte plus large d’une tournée dans la région du Golfe durant laquelle Nasser Bourita s’était rendu dans l’ensemble des pays de la zone, à l’exception notable des Emirats arabes unis.

Lors d’une interview accordée en janvier à la chaîne qatarie Al-Jazeera, le ministre marocain avait rappelé la position de “neutralité constructive” adoptée par le Maroc au déclenchement de la crise qui oppose le Qatar à ses voisins depuis juin 2017. Le diplomate avait également assuré que le Royaume  a toujours fait preuve d’“indépendance” dans sa diplomatie. “Le rôle du Maroc n’est pas de s’aligner avec telle ou telle partie, mais de rapprocher les différents points de vue. Le monde arabe a besoin d’un Golfe intégré, et d’un retour à la normale au niveau du Conseil de coopération du golfe”, avait-t-il signifié.