Il est 19h20 ce 7 mai à Al Hoceïma, chef-lieu du Rif. La place Mohammed VI, autrefois centre névralgique des manifestations du Hirak, est déserte. Aucun signe du mouvement social qui a secoué la région suite à la mort tragique du commerçant Mohcine Fikri, survenue le 28 octobre 2016, si ce n’est les quelques estafettes de police et des Forces auxiliaires qui font le tour des artères de la ville. “Nous nous sommes habitués à leurs rondes. Ils sont là depuis le début des arrestations”, nous signale le chauffeur du taxi qui nous dépose devant le café Galaxy, où Nasser Zafzafi et ses codétenus avaient leurs habitudes.
“Comment pourrais-tu célébrer la victoire de ton équipe alors que t’es entouré de personnes dont les proches sont…