Une centaine de détenus des Hirak du Rif et de Jerada graciés pour l'Aïd El Fitr

A l'occasion de l'Aïd Al Fitr, 755 personnes, en détention ou en liberté mais condamnées par des tribunaux du Royaume, ont bénéficié d'une grâce royale le 4 juin, indique un communiqué du ministère de la Justice. Parmi elles, 60 avaient été condamnées dans le cadre du Hirak du Rif, et 47 lors du Hirak de Jerada.

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Image d'illustration. AFP Crédit: AFP

Le roi Mohammed VI a gracié 755 personnes à l’occasion de l’Aïd El Fitr, dont 576 détenus.

Parmi les graciés, 60 avaient été condamnés dans le cadre du Hirak d’Al Hoceima, et 47 lors du mouvement de Jerada.

En considération des circonstances familiales et humaines des personnes condamnées dans le cadre des évènements de la région d’Al Hoceima et Jerada, et en concrétisation de la volonté Royale dans toutes les occasions, Sa Majesté le Roi a octroyé Sa grâce royale à plusieurs personnes condamnées qui n’ont pas commis des crimes et des actes graves lors de ces évènements,” rapporte un communiqué du ministère de la Justice.

A l’occasion de l’Aid El Adha, en aout 2018, Mohammed VI avait déjà gracié 188 détenus du Hirak du Rif. C’est en revanche la première fois, que les détenus de ces mouvements populaires font l’objet d’une mention spéciale dans le traditionnel communiqué du ministère de la Justice qui annonce les grâces.

En aout dernier, le nombre de détenus du Hirak bénéficiaires de la grâce avait fait l’objet de compte d’apothicaires toute la soirée, jusqu’à ce que le président du CNDH de l’époque, Driss El Yazami, soit le premier officiel à annoncer un chiffre à l’agence de presse espagnole EFE.

Autres détenus à caractères particuliers, “les condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme ayant participé à la troisième édition du programme « Réconciliation » (Moussalaha)”. 11 d’entre eux sont graciés le 4 juin, “après avoir officiellement annoncé leur rejet de toute forme d’extrémisme et de terrorisme, ainsi que leur ferme attachement aux constantes et aux sacralités de la Nation et aux institutions nationales”.