Une immigrée marocaine, née à Tanger en 1959, fille d’imam, issue d’une fratrie de sept enfants et qui a fait le choix de plier bagages, direction les Pays-Bas à la fleur de l’âge, 16 ans. A Amsterdam, elle devient femme de ménage et déchante vite. Le temps gris, le froid, la vie dans un petit grenier avec son mari qu’elle connaît à peine et dont elle est enceinte. “Au Maroc, tout le monde était marié jeune, à l’âge de 14 ou 15 ans, Ainsi, lorsque les plus jeunes ont grandi, les aînés étaient déjà loin de chez eux”, écrit-elle dans sa biographie, intitulée The road to my freedom.
La liberté, justement, elle se met en tête de la conquérir. “Je pleurais quand je passais l’aspirateur sous les jambes de dames à la centrale téléphonique, écrit-elle. Les femmes portaient de beaux sacs, des jupes courtes, conduisaient une…“Je pleurais quand je passais l’aspirateur sous les jambes de dames à la centrale téléphonique”