Selon le HCP, l'économie marocaine continue de ralentir

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié le 29 septembre une note d'information sur la situation économique nationale au deuxième trimestre 2019. Selon l'institution, la croissance du produit intérieur brut (PIB) est moindre qu'à la même période de l'année précédente.

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Crédit : AFP

Dans une note d’information publiée le 29 septembre, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dresse un bilan de la situation économique marocaine au deuxième trimestre 2019, en comparaison avec une analyse réalisée un an auparavant, à la même période. Il en ressort que “la croissance nationale est portée par les secteurs secondaires et tertiaires, c’est-à-dire le secteur non agricole, qui connaît une augmentation de 3,3 %”. Une croissance qui ne parvient toutefois pas à compenser la diminution des activités agricoles. Résultat, le PIB marocain connaît une croissance de 2,5 % contre 2,6 % au deuxième trimestre de l’année précédente.

Des activités agricoles au ralenti

Les activités du secteur agricole ont quant à elles marqué une baisse de 2,8 %. Un an plus tôt, le secteur avait observé une hausse de son activité de 4,5 % et une augmentation de celle de la pêche de 5,1 %, au lieu d’une baisse de 16,3 % pour l’année 2019.

La valeur ajoutée du secteur secondaire a augmenté de 3,6 % contre 2 % durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Une augmentation qui s’explique par des chiffres en hausse pour le secteur de l’eau et l’électricité (+ 20,9 % au lieu de 2,1 % en 2018), pour le secteur du bâtiment et des travaux publics (+ 1,2 % au lieu de 0,6 %), pour les industries de transformation (+ 2,5 % au lieu de 2,9 %) et une baisse des chiffres de l’industrie d’extraction (-1,2 % contre – 1 % précédemment).

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a marqué une augmentation de 3 % au lieu de 2,6 % le même trimestre de l’année 2018”, indique le communiqué. Les services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale, le commerce, les services financiers et assurances, ainsi que ceux de l’éducation, de la santé et de l’action sociale ont contribué à cette augmentation. La croissance des activités des hôtels et restaurants, des services rendus aux ménages et aux entreprises, du transport et des postes et télécommunications a quant à elle connu un ralentissement, mais qui n’a pas empêché le taux de croissance global du secteur tertiaire d’augmenter entre 2018 et 2019.

En ce qui concerne l’inflation, “aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 3,4 % au lieu de 3,6 % une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,9 % au lieu de 1 %”.

Des échanges extérieurs freinant la croissance

La demande intérieure a affiché un taux d’accroissement de 3,1 % durant le deuxième trimestre de l’année 2019, au lieu de 2,4 % durant la même période de l’année précédente, contribuant ainsi pour 3,4 points à la croissance économique nationale au lieu de 2,6 points une année auparavant.

Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 37,7 % au lieu de 3,1 %. La consommation finale des administrations publiques a connu une augmentation de 3,3 % au lieu de 0,4 % au deuxième trimestre de l’année précédente. “De son côté, la formation brute de capital fixe a enregistré une hausse de 3,6 % au deuxième trimestre 2019 au lieu de 0,6 % une année auparavant,” relève le HCP (la formation brute de capital fixe correspond à l’ensemble des investissements réalisés dans l’économie nationale, ndlr).

L’augmentation du PIB marocain a été ralentie par des échanges extérieurs dont la croissance a diminué : “Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -0,9 point au lieu de 0,04 point le même trimestre de l’année précédente”, rapporte le HCP. “Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 3,6 % durant le deuxième trimestre 2019 au lieu de 8,3 %, avec une contribution à la croissance de 1,4 point au lieu de 3 points. Les importations ont augmenté de 4,7 % au lieu de 6,4 % en 2018”, précise la note d’information.

Avec une augmentation de 23,3 % des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 29,9 % durant le deuxième trimestre 2018, le revenu national brut disponible a progressé de 4 % au deuxième trimestre 2019 au lieu de 2,1 % l’année précédente”. Du côté des capitaux, “l’épargne nationale s’est située à 27,1 % du PIB au lieu de 26,8 %” et “le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé par rapport au deuxième trimestre 2018, passant de 5,6 % du PIB à 5 %”.