#Sauvez_Marrakech et #Marrakech_étouffe, deux hashtags pour alerter sur la situation dans la ville ocre

Face à l’aggravation de la situation à Marrakech, les internautes se mobilisent sur les réseaux sociaux.

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Les internautes ont lancé un appel virtuel aux autorités sous le hashtag #Marrakech_étouffe. Crédit: Fadel Senna/AFP

Des activistes et des professionnels du secteur de la santé ont lancé deux hashtags pour sensibiliser le public à la situation sanitaire aggravée depuis quelques jours à Marrakech. À travers #أنقذوا_مراكش (#Sauvez_Marrakech) et #مراكش_تختنق (#Marrakech_étouffe), les internautes lancent un appel virtuel aux autorités concernant l’augmentation des cas positifs de Covid-19 dans la ville ocre, particulièrement celles nécessitant une admission aux services de réanimation.

Ces deux hashtags interviennent après la prolifération sur les réseaux sociaux de photos, vidéos et enregistrements audio témoignant des conditions de suivi des cas de Covid-19 dans les hôpitaux et centres de santé de Marrakech, et notamment l’hôpital public Ibn Zohr, plus connu sous le nom de Mamounia.

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Entre carences en équipement et surpeuplement, dans cet hôpital, trois directeurs se sont succédé depuis le début de la pandémie, tous ont présenté leur démission. Les médecins internes de ce centre hospitalier régional (CHR) ont, ce lundi 17 août, signifié à la direction leur retrait du travail bénévole qu’ils fournissaient depuis mars “en raison du manque de sécurité, d’hébergement et d’isolation”, mais aussi “à cause de l’absence de vision claire sur la période à venir”.

Sit-in du personnel de l'hôpital Ibn Zohr de Marrakech, lundi 17 août. Crédit : Kech24.com
Sit-in du personnel de l’hôpital Ibn Zohr de Marrakech, lundi 17 août. Crédit : Kech24.com

Selon certaines sources de TelQuel Arabi, “le téléphone du ministre de la Santé (Khalid Aït Taleb, ndlr) n’a pas cessé de recevoir ces derniers jours des dizaines de photos et de vidéos de l’intérieur du CHR, ce qui a poussé la directrice régionale de la santé à se réunir, il y a deux jours, avec les professionnels pour tirer au clair ce qui s’y passe”.

Sur les hashtags, les internautes relaient des témoignages de personnes montrant des symptômes ayant été sommées par le personnel de l’hôpital de rebrousser chemin, sans même avoir été testées, ou d’autres n’ayant pas pu bénéficier d’une assistance médicale adéquate, telle que la respiration artificielle.