Lors d’un point presse conjoint, Nasser Bourita a précisé que la politique européenne de voisinage (PEV) garde toute sa pertinence, 17 ans après son lancement, mais qu’il est temps pour elle aussi d’évoluer, notamment pour “transcender la logique financière pure”.
Le partenariat Maroc-UE en “pole position”
Sur le volet strictement bilatéral, le ministre a réaffirmé l’engagement du Maroc à consolider un partenariat Maroc-UE “solide, innovant et pérenne”. “Le partenariat Maroc-UE se porte mieux, il est davantage réactif, davantage pragmatique et en phase avec les enjeux du moment. Notre partenariat se singularise aussi par la solidarité qui l’imprègne, et qui va dans les deux sens. Elle s’est manifestée avec éclat dans notre réponse aux défis posés par la pandémie du Covid-19. Si je compare les résultats du Maroc avec les pays de la région, ou même avec certains États membres de l’Union européenne, c’est une performance à saluer”, a-t-il également relevé.
Un plan économique détaillé pour un partenariat Maroc-UE “plus profond” sera mis sur la table au printemps prochain
Le Commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, M. Varhelyi, a estimé, dans ce cadre, qu’il n’y a pas une solution à cette crise sanitaire pour l’Europe en dehors de la politique de voisinage, notant que le Maroc et l’UE s’attellent à la planification post-Covid-19 pour relancer leurs économies afin qu’elles s’en sortent “encore plus fortes” après cette épreuve. “Le Maroc est un partenaire crédible de l’Union européenne d’où l’importance d’établir ensemble un plan économique détaillé pour un partenariat plus profond entre les deux parties”, a souligné le responsable européen. Ce plan devrait être mis sur la table dès le printemps prochain.
La migration sur la table
À cette occasion, le dossier migratoire a également été abordé. “Le Maroc est un partenaire crédible de l’UE pour le traitement de cette question, d’où l’importance de l’aider dans les efforts qu’il déploie en vue de gérer au mieux cette question qui peut créer non seulement des problèmes de sûreté, mais aussi d’ordre économique”, a indiqué Oliver Varhelyi. Pour lui, la gestion de la question migratoire “est une tâche commune qu’on doit traiter ensemble. Là aussi le Maroc est en tête, il est un partenaire crédible et sensible de ce problème”.
La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, qui accompagne M. Varhelyi, aura par ailleurs l’occasion de visiter plusieurs projets financés par l’UE dans le domaine de la migration de la main-d’œuvre et de l’intégration des migrants. Elle visitera également l’Institut Mohammed VI de formation des imams et effectuera une visite technique des activités de gestion des frontières du Maroc à Tanger.
(avec MAP)