Lors de la première journée du conseil exécutif mercredi dernier, Audrey Azoulay « a présenté son bilan, sa vision pour une prochaine mandature et son intention de se représenter. Une très grande majorité des membres du conseil lui ont exprimé leur soutien de manière très claire », a indiqué à l’AFP M. Henok Teferra Shawl, ambassadeur d’Éthiopie en France et délégué permanent auprès de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture basée à Paris.
Selon une source proche de l’Unesco, parmi les 58 membres du conseil exécutif, « une trentaine ont dit directement qu’ils soutiendraient Mme Azoulay et une dizaine d’autres ont dit qu’ils soutenaient son action et étaient heureux qu’elle se représente« . « C’est une reconnaissance de son action depuis 2017 : la baisse des tensions israélo-palestiniennnes au sein de l’Unesco, l’effort d’assainissement des finances, le gros travail sur Mossoul (où l’Unesco coordonne un ambitieux plan de reconstruction, NDLR), sur Beyrouth (reconstruction des écoles, NDLR), l’intelligence artificielle, l’enseignement à distance dans cette période de pandémie…« , a-t-on ajouté de même source.
« Quand elle est arrivée, l’Unesco était mal en point. On peut dire de manière objective que l’organisation est en bien meilleur état« , a estimé le diplomate éthiopien – avec notamment des contributions volontaires en hausse, selon les données de l’Unesco. Le conseil exécutif se réunira à l’automne 2021 pour désigner le futur dirigeant de l’organisation et le proposer pour validation à l’assemblée générale des 193 États-membres.
En octobre 2017, Mme Azoulay avait été élue à l’issue d’un processus marqué par le suspense et les rebondissements, qui s’était conclu par un duel France-Qatar. En plein milieu de l’élection, les États-Unis et Israël lui avaient porté un coup dur en annonçant leur départ. Dès son élection, Audrey Azoulay s’était fixé pour mission de restaurer la confiance dans une institution emblématique d’un multilatéralisme en crise. « L’apaisement des tensions, le renforcement de l’action, la visibilité plus grande de l’organisation va peut-être faire pencher la balance pour la nouvelle administration américaine », espère-t-on à l’Unesco. « Les signaux sont positifs pour que Joe Biden mette l’Unesco dans la liste des organisations qu’il va rejoindre« , ajoute cette source proche.