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Ce dossier a été initialement publié dans le magazine TelQuel n°627 du 4 au 10 juillet 2014.
Dans l’imaginaire religieux musulman, les prophètes sont d’abord des faiseurs de miracles. Ces hommes, au physique ordinaire et aux origines sociales souvent modestes, ne peuvent accéder au statut de messagers de Dieu et de guides spirituels s’ils n’accomplissent pas de faits surnaturels, d’actions que seuls des individus élus par la volonté divine sont capables de produire.
Selon cet imaginaire, partagé avec d’autres religions monothéistes, Abraham a affronté les flammes d’un bûcher et le supplice du feu infligé par un roi injuste et arrogant, Moïse s’est frayé un chemin dans la mer pour échapper à ses ennemis et Jésus est né d’une Immaculée Conception et a guéri des lépreux et des aveugles. Mais pour Mohammed, le prophète de l’islam, le miracle qu’on lui attribue est tout autre. Il n’est ni surnaturel, ni d’ordre magique. Il s’agit d’un livre : le Coran.
Ce dernier est présenté comme une révélation reçue de Dieu, que les hommes ne peuvent ni reproduire ni imiter. Pour les musulmans, le Coran est la parole divine transmise à Mohammed, directement ou par l’intermédiaire d’un ange, qui contient l’essentiel de la religion dont ils sont les fidèles adeptes. Le Coran est considéré alors comme une voie spirituelle, un code de loi, un récit d’histoires, un texte littéraire ou un ensemble de métaphores dont le sens est à explorer sans cesse.
Une multitude d’aspects qui explique certainement le nombre d’interprétations et de lectures dont il a fait l’objet depuis 14 siècles. Le calife Ali, qui a remarqué cela dès le début de l’islam, affirmait que “le Coran est deux lignes inscrites dans un livre, et ce sont les hommes qui les interprètent”. Du soufi qui décèle dans le Coran des symboles sur le rapport avec Dieu et le monde, au salafiste qui s’accroche à la littéralité du texte et rien qu’à lui, en passant par le lecteur rationnel qui essaye de trouver une finalité dans les versets pour les faire correspondre aux besoins de son monde… L’histoire de l’islam et son évolution ont toujours dépendu des débats autour du Coran et sa compréhension.
Mais comme tout autre livre, divin ou humain, le Coran a une histoire, des conditions d’apparition et de naissance, des hommes et des femmes qui ont contribué à son “élaboration”, une logique et un sens qu’il faut extraire et comprendre. Le développement des études sur le Coran et les éclairages portés par des disciplines scientifiques comme l’archéologie nous permettent de jeter un nouveau regard sur un texte qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
1. Comment le Coran a-t-il été révélé ?

Contrairement à une idée largement répandue, l’islam n’est pas apparu dans une terre uniquement polythéiste, où les Arabes ne vénéraient que des divinités païennes. L’image de peuplades qui adorent des pierres et des statues et ne jurent que par les noms de dieux comme “Houbal” ou “Manate” est en grande partie fantasmée et exagérée.
Dans la péninsule arabique et les régions qui l’avoisinent subsistait encore le culte d’un dieu unique et tout-puissant. Cette présence se manifestait notamment par l’existence de tribus juives et chrétiennes, mais aussi à travers la survivance de petits groupes de monothéistes, appelés “Al Ahnaf”, qui se revendiquaient d’Abraham, la grande figure du monothéisme. Selon certaines sources historiques, Abdelmottalib, le grand-père du prophète Mohammed, faisait partie de ces groupes et pratiquait déjà la prière et le jeûne.
Son petit-fils était influencé par cette tendance religieuse, et comme le rapportent quelques témoignages, il s’isolait dans une grotte, pendant des jours, pour méditer et prier, quelques années avant l’apparition de l’islam. Les échanges avec des rabbins ou des prêtres étaient ininterrompus, comme le démontrent les récits sur les voyages des commerçants de Qoraïch, tribu à laquelle appartenait Mohammed.
C’est dans ce cadre culturel et spirituel que le Coran a été révélé en l’an 610. L’influence de ces éléments se fait parfois sentir même dans les termes utilisés dans le lexique coranique. C’est ainsi que le mot “Forqan”, autre nom du Coran, est d’origine syriaque et signifie “le salut”, ou encore qu’un grand débat oppose les linguistes sur l’origine de “sourate”, que certains rapprochent d’un mot hébreu désignant “une ligne dans un livre”.
Mohammed accueillait parfois la révélation dans ses rêves
Dans la conception musulmane, le Coran est descendu du ciel au prophète Mohammed pendant plus de vingt-deux ans et selon des modes de transmission différents. La forme la plus connue est celle de la transmission des versets coraniques à travers l’ange Jibril (Gabriel), qui est apparu une première fois à Mohammed dans la grotte de Hirae. Mais les biographies du prophète évoquent d’autres formes de réception du Coran.
Ainsi, selon ces sources, Mohammed recueillait la révélation parfois dans ses rêves, en entendant un son de cloche ou l’apparition soudaine d’un ange sous une forme humaine. Les moments de la réception du Coran sont décrits comme des instants d’une grande intensité physique, où le prophète de l’islam tremblait de fièvre, suait à grosses gouttes et criait de douleur. Ces crises expliquent sans doute pourquoi certains adversaires de Mohammed l’accusaient de démence et de folie.
La révélation s’est interrompue immédiatement après la première apparition de l’ange Jibril, jetant Mohammed dans des abîmes de doute et de perplexité. Pendant plus de deux ans, il ne recevait plus de versets et devait faire face aux moqueries des habitants de La Mecque. Tourmenté et inquiet, il pense même au suicide en se précipitant du haut d’une falaise. Mais après cette phase d’interruption, la révélation reprend son cours, aussi bien à La Mecque qu’à Médine, les deux villes du Coran.

2. Le prophète était-il analphabète ?
Pour les musulmans, le Coran est l’œuvre de Dieu, sa parole inspirée et révélée à Mohammed, choisi pour transmettre son message et le répandre. Un texte qui ne peut donc être écrit par un seul ou même plusieurs hommes. Pour étayer cette conviction et la renforcer, on présente Mohammed comme ne sachant ni lire ni écrire. L’expression coranique “Al Nabi Al Oummi” (le prophète illettré) est interprétée dans ce sens, pour prouver que Mohammed ne peut pas être l’auteur du Coran. Une interprétation qui a également pour but d’évacuer tout soupçon sur sa connaissance des livres sacrés des autres religions, et l’éventualité de s’en inspirer pour rédiger le texte fondateur de l’islam.
Sauf que cette interprétation est remise en cause par de nombreux historiens et spécialistes du Coran. Le mot “oummi”, compris exclusivement comme analphabète de nos jours, a d’autres significations dans le langage utilisé même par le Coran. C’est ainsi que ce terme signifie aussi “ceux qui ne disposent pas d’un livre sacré”, pour désigner les Arabes polythéistes, et les différencier des juifs et des chrétiens. Ce mot serait alors l’équivalent de “Goyim” dans le judaïsme ou “Gentils” dans le christianisme, et qui renvoie aux peuples païens.
Quant au supposé analphabétisme du prophète, des récits historiques rapportent des situations où on lui découvrait une connaissance de la lecture et de l’écriture. Par exemple, lors du pacte de Houdaïbia, conclu avec ses adversaires mecquois, le prophète a demandé à son scribe et compagnon Ali d’effacer une phrase. Ali a refusé de le faire. Le prophète, selon le hadith, a pris le document et rectifié de sa propre main la formulation. Un autre hadith rapporte aussi que la veille de sa mort, il a demandé à ses compagnons de lui ramener un parchemin pour rédiger un dernier testament.
3. Un livre inimitable ?
À la veille de la naissance de l’islam, les Arabes accordaient une place particulière à la langue, la rhétorique et l’art de manier les mots. Une culture de l’oral, plutôt que de l’écrit, et des joutes oratoires qui anoblissaient un homme et rehaussaient son prestige autant que ses prouesses sur un champ de guerre. Les plus beaux poèmes, les fameuses “moâllaqat”, étaient presque vénérés au point de les suspendre sur les murs de la Kaâba, le sanctuaire mecquois.

L’islam est donc né dans ce contexte, et la réponse devait y correspondre. C’est pour cette raison que le Coran a été présenté comme un défi littéraire, un gant jeté aux poètes et rhéteurs arabes, sommés de l’imiter ou de composer un texte plus fort et plus éloquent. “L’inimitabilité du Coran” est présentée alors comme le principal miracle du prophète Mohammed. Mais cet argument doit faire face à l’évolution de la société, notamment après l’expansion de l’empire musulman.
De nouveaux peuples (perses, turcs, berbères, chinois…), qui ne maîtrisent pas la langue arabe ont intégré l’islam, reposant ainsi la question du miracle littéraire du Coran. Des libres penseurs comme Ibn Rawandi ou Ibn Al Moqafaâ attiraient l’attention sur cet aspect, en se demandant en quoi l’éloquence du Coran est un miracle pour un non-Arabe. Pour contourner cette critique, des lecteurs rationalistes du Coran, comme les Moâtazilite, ont estimé que le miracle du livre sacré de l’islam est dans son sens, son message universel, et ne peut être réduit à une beauté formelle et stylistique.
4. Comment le Coran a-t-il été rassemblé ?
Pendant les vingt-deux ans qu’a duré “la descente” de la révélation et sa réception par le prophète Mohammed, personne n’a songé à rassembler le texte coranique dans un seul livre, un codex (Moushaf) qui regroupe les fragments qui le composent. Le prophète demandait à un groupe de scribes de transcrire “l’inspiration” divine, mais sans jamais la recueillir dans un seul livre.
Le Coran était dispersé en feuillets, parchemins, mais surtout transmis de manière orale par les compagnons du prophète. Selon certaines sources historiques, Aïcha, l’épouse de Mohammed, a gardé chez elle des feuillets contenant une partie du texte coranique. C’est ce document qui servira plus tard de référence aux personnes qui auront pour mission de rassembler le Coran, pour vérifier et corriger les versions recueillies.
Des versets auraient été perdus après la mort du prophète
Après la mort du prophète, la nécessité devient de plus en plus grande de collecter les parties éparses et parer à la prolifération de versions différentes du texte sacré de l’islam. Abou Bakr, le premier calife, demande alors à Zayd Ibn Thabit, l’un des scribes du prophète, de mener une opération de collecte des fragments du Coran. À partir de matériaux de fortune (parchemins, feuillets, branches de palmiers…) et surtout en s’appuyant sur la mémoire des compagnons du prophète, Zayd réussit à établir un seul document. Pour réussir son travail, Zayd exigeait deux témoins pour recueillir et transcrire un verset ou une sourate. Des récits rapportent que certains versets n’ont pas été retenus, car ils ont été rapportés par une seule personne.

C’est ainsi que certains grands exégètes et historiens, comme Al Qortobi et Al Sayouti, expliquent sans ambages que des versets du Coran ont été perdus lors de cette opération. Après la mort d’Abou Bakr, son successeur Omar poursuivra la mission de rassembler le Coran. Le document qui résulte de ce travail sera conservé chez Hafsa, fille de Omar et veuve du prophète. C’est le calife Othmane qui récupère le manuscrit et ordonne d’établir un livre de référence, qui sera distribué dans toutes les régions du jeune empire musulman. La langue de la tribu de Qoraïch a été choisie comme langue de référence. Le but de cette précision est de mettre fin aux divergences de lecture et de récitation du Coran qui commençaient à faire surface.
Le calife Othmane ordonne alors de brûler tout autre Moushaf ou recueil coranique déjà existant. Malgré cela, d’autres compilations du Coran ont continué à circuler plusieurs années après cette décision de Othmane. C’est le cas par exemple de la recension d’Abou Moussa et d’Ibn Massoud. Ces deux documents différaient du livre recueilli par le calife Othmane, au niveau du nombre de sourates, de leur ordre et parfois même de leur contenu. Le Coran, tel que nous le connaissons aujourd’hui, n’a été stabilisé et totalement unifié que sous le calife omeyyade Abdelmalik Ibn Marouan, en 695, plus de soixante ans après la mort du prophète Mohammed.
5. Quelle est la logique des sourates et des versets ?
Dans les mosquées, et aux quatre coins du monde, le Coran est lu et récité selon un ordre bien particulier : celui des sourates et des versets qui le composent. Le Coran est composé de 114 sourates, dont la plus longue contient 286 versets, et les plus courtes n’en contiennent que trois. Cet ordre de répartition et de succession a été choisi et élaboré lors de la collecte des fragments coraniques par le calife Othmane. Un ordonnancement qui n’obéit pas à un critère chronologique, c’est-à-dire selon la date de leur révélation à Mohammed.

La logique de l’agencement est de progresser dans la lecture des sourates les plus longues, au nombre de sept, vers les plus courtes, en passant par des sourates composées de plus de cent versets. Cet ordre était probablement connu du temps du prophète. Des hadiths et récits indiquent que lors de la révélation de certains versets, Mohammed indiquait leur emplacement et demandait à ses scribes et compagnons de les adjoindre à d’autres, déjà connus.
Le lieu de révélation du Coran, à La Mecque ou à Médine, permettait de donner une indication sur l’ordre des sourates et des versets, mais ce critère chronologique n’a pas été adopté. Toutefois, cet exercice a été tenté par certains compagnons du prophète, ainsi que par des théologiens musulmans, mais leur valeur a toujours été informative.
Ce n’est qu’avec le développement des études orientalistes sur le Coran que cette tentative a pris de l’ampleur, pour essayer de dégager un nouveau sens et une compréhension du livre sacré de l’islam. Parmi ces tentatives figure l’œuvre de l’orientaliste allemand Theodor Noldekee, qui a rédigé en 1860 un livre de référence sur le Coran, où il a essayé d’établir un nouvel ordre des versets. Une tentative poursuivie plus tard par l’orientaliste français Régis Blachère. Dans sa traduction du Coran, Blachère a mis en place une succession des versets, qui se base sur la date de leur révélation, mais aussi sur un ordre interne de sens et de buts qui correspondent à une phase de l’évolution du message coranique.
6. Quel est le plus ancien Coran dont on dispose ?
Avec la Bible, le Coran est probablement le livre le plus imprimé et distribué dans le monde. Il existe dans toutes les tailles, toutes les versions et tous les ornements. Malgré une opération de collecte et de fixation du contenu coranique, qui a démarré juste après la mort du prophète, le plus ancien exemplaire complet dont on dispose a été fabriqué plus de deux siècles plus tard. Il s’agit du manuscrit gardé à la grande mosquée de Damas en Syrie, datant de l’an 264 de l’hégire (877-878) et établi sur ordre de Amajour, gouverneur de la ville.

Toutefois, il existe d’autres fragments, plus anciens, sous forme de feuillets ou de parchemins éparpillés dans les différents musées et bibliothèques européens et américains. Ces morceaux épars remontent à la fin du premier siècle et au début du deuxième siècle de l’Hégire. Des documents écrits et mis en forme selon les règles de l’époque, sans points et sans voyelles.
La découverte, fortuite et inattendue, en 1972 dans la mosquée de Sanaâ au Yémen, de plus de cinq mille fragments du Coran remontant au 7e siècle a fourni aux chercheurs et aux spécialistes d’immenses espoirs d’en savoir davantage sur le Coran des origines. La datation d’un parchemin, qui fait partie de ces documents retrouvés au Yémen, indique qu’il a été rédigé pendant la vie du prophète Mohammed. Ces textes sont encore en étude et leur analyse permettra de livrer des informations et des connaissances supplémentaires sur les étapes de la transmission du Coran.
7. Une version chiite du Coran ?
Malgré les profondes divergences entre les sunnites et les chiites, les deux obédiences se rejoignent actuellement sur la nature du Coran et son contenu. On considère alors qu’il s’agit d’un texte d’essence divine, révélé au prophète Mohammed. L’un de ses scribes était Ali, dont la vénération est au fondement même du chiisme. C’est cet élément qui explique les accords qui existent entre les adeptes de cette branche de l’islam et ceux qui appartiennent au sunnisme.

Pour différentes sources chiites, comme l’imam Khoyi, le Coran a été rassemblé et recueilli du vivant du prophète. Selon lui, le texte avait déjà été regroupé dans une seule entité, bien avant la mort de Mohammed. Le calife Othmane n’aurait donc fait que ramener les musulmans à en adopter une seule version, en ordonnant de brûler les autres corpus existants. Derrière cette vision de la collecte des versets coraniques se profile une logique politique. Les théologiens chiites, qui ne reconnaissent pas le califat d’Abou Bakr, d’Omar et Othmane, visent à affirmer que seul Ali pouvait se prévaloir d’une telle légitimité.
D’autres sources, notamment radicales, au sein du chiisme poussent la rivalité jusqu’à affirmer que le Coran, établi par Othmane, a été amputé de versets qui présentaient Ali comme le successeur du prophète. Des textes parlent même de toute une sourate, appelée “Al Nourain” (les deux lumières) en référence au prophète et Ali, qui aurait été arrachée et enlevée délibérément du livre sacré. Ces lectures restent extrêmement majoritaires au sein du chiisme, dont d’éminents théologiens se sont orientés vers le terrain de l’interprétation et de la symbolique, pour faire ressurgir un sens différent de celui du sunnisme.
8. Un Coran de La Mecque et un Coran de Médine ?
On distingue généralement deux grandes phases dans la prophétie de Mohammed : celle des débuts, qui a duré entre 10 et 15 ans selon les sources, où il appelait les membres de sa tribu mecquoise à rejoindre l’islam, et une seconde phase, à Médine, où il a posé les bases d’une nouvelle religion, mais aussi d’un nouvel État.

La première partie est marquée par la fragilité, la persécution et l’obstination de convaincre, tandis que la seconde se distingue par le besoin de construire, de légiférer et de fournir les fondements d’un pouvoir politique et terrestre. L’influence de cette distinction entre la nature de l’islam à La Mecque et à Médine se fait sentir même dans le Coran. À partir du deuxième siècle de l’Hégire, les commentateurs du livre sacré commencent à s’intéresser à cette différenciation et à répartir les sourates du Coran selon leur révélation à Médine ou à La Mecque. Pour d’autres projets ultérieurs, elle servira à fournir un nouvel ordre et un agencement du texte coranique.
La différence entre “le Coran de La Mecque” et “le Coran de Médine” réside au niveau du style, de la taille des sourates et de l’objectif poursuivi. Les versets révélés à La Mecque sont plus courts, incisifs, avec un grand souci du rythme et de l’éloquence. Ces sourates s’intéressent essentiellement à la foi, à la méditation, à la description du paradis et de l’enfer et au monde intérieur et spirituel des hommes. Leur forme se rapproche plus de la poésie avec ses rimes et son rythme particulier. Le but de ce “Coran de La Mecque” est de convaincre de plus en plus d’individus d’adhérer à l’islam et de construire une communauté spirituelle et religieuse.
Quant aux sourates révélées à Médine, elles sont généralement plus longues et informatives. Elles correspondent à l’évolution politique de l’islam, qui dispose désormais d’un noyau d’État, d’une capitale où des problèmes d’organisation juridique et politique commencent à se poser. Un Coran pour persuader et convaincre, et un deuxième pour s’affirmer et construire.
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