Dans un exposé présenté devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, en présence des membres du comité scientifique national chargé du suivi de la situation épidémiologique, Khalid Aït Taleb a indiqué que la stratégie nationale de vaccination contre le Covid-19 reposait sur la gratuité, la transparence, la solidarité et le volontariat.
Trois points qu’il a détaillés dans une présentation qui précise que 25.631 personnels médicaux seront mobilisés pour l’opération, dont plus de 11.000 en milieu urbain, avec la possibilité de solliciter l’aide de médecins du secteur privé, d’étudiants en médecine, des établissements des métiers d’infirmier, du Croissant-Rouge et des Organisations scoutes, indique la MAP en citant le ministre de la Santé.
Différents effets secondaires
Un des slides du ministre de la Santé concernait les effets secondaires remarqués sur les patients durant les tests cliniques. Selon sa présentation, aucun effet secondaire grave n’a été enregistré après la vaccination. Il relève néanmoins que dans quelques cas, des douleurs au point d’injection sont souvent ressenties, en plus d’une probable éruption cutanée et de maux de tête qui s’ajoutent à la fatigue.
Des douleurs au niveau de la zone de piqûre ont été constatées dans 73 % des cas après la première dose. Après l’application de la seconde dose, le pourcentage a baissé de 16 % pour représenter 57 % du nombre total des vaccinés.
Un gonflement de la zone a également été constaté dans 2,50 % des cas. Ce faible tôt augmente de 0,5 % dès la seconde dose. Aucune grave réaction n’a été notée, d’autres effets secondaires se manifestent sur une rare catégorie de personnes comme l’éruption cutanée et le prurit (0,50 à 1,5 % des cas).
Au-delà des zones de piqûres, 22 % des personnes vaccinées ont ressenti des maux de tête après la première dose (céphalées). La fatigue fait partie des effets secondaires les plus constatés suite aux deux doses administrées : 16 % et 14 % des cas souffrent de fatigue, alors que les douleurs articulaires (arthralgie) concernent 7,5 % des vaccinés après la première dose. Le pourcentage baisse pour représenter 2,5 % des vaccinés après la seconde dose.
Les effets secondaires sont donc divers, comme pour différents vaccins qui ont souvent des effets indésirables dans un premier temps, alors que le corps s’y adapte.
Le stockage au centre des intérêts
Au niveau de l’organisation, le sujet de la capacité de stockage des vaccins est au centre des intérêts. Dans sa présentation, le ministre a évoqué l’aménagement d’espaces de vaccination, sous forme d’unités relevant de centres de santé, qui dispenseront des prestations à travers deux modes : le mode fixe qui accueillera la population sur place, et un mode mobile. Et qui dit mobilité, dit besoin de capacité de stockage.
À ce sujet, Khalid Aït Taleb a parlé d’aménagement d’un dépôt national pour le stockage du vaccin, afin d’assurer l’entreposage et la distribution dans des conditions sûres. Ceci tout en veillant à la préservation et au suivi de la qualité qui permettra d’évaluer les outils d’entreposage des vaccinations au niveau national.
Une campagne, des objectifs
La campagne nationale de vaccination a pour objectif d’atteindre un taux de couverture d’au moins 80 %, nécessaire pour assurer l’immunité collective et aller vers un retour à la vie normale.
L’opération de vaccination anti-Covid-19 concernera les citoyens de plus de 18 ans selon un calendrier vaccinal en deux injections. La priorité sera accordée aux équipes se trouvant en première ligne, notamment le personnel de santé, les autorités publiques, les forces de l’ordre, les employés de l’éducation nationale et les personnes âgées et vulnérables.
L’opération sera par la suite étendue au reste de la population, afin de préserver la santé publique et réduire les répercussions économiques et sociales de la pandémie.