Dans la semaine du 4 janvier, plusieurs opérations de destruction de camps de migrants ont été menées à Casablanca. “Il était environ 16 heures, et nous les avons vus débarquer avec des bulldozers”, explique Issa*, qui fait partie de la quarantaine de migrants délogés d’un camp dans les environs du quartier Belvédère. “Il pleuvait beaucoup, et ces cabanes étaient tout ce qui nous permettait de nous protéger un petit peu”, poursuit-il, désarmé. Il a suffit d’une seule intervention pour que tous les migrants de ce camp se retrouvent dispersés un peu partout dans Casablanca, sans aucune alternative de refuge.
Issa et quelques autres de ses camarades, eux, traînent encore autour de l’ancien camp, un terrain vague à présent gardé par…