Tahar Ben Jelloun : “Le bonheur n’a pas besoin de littérature”

En marge de la parution de son dernier roman, ‘Le Miel et l’amertume’, sorti le 7 janvier, l’écrivain au Goncourt revient sur les coulisses de son écriture. Entretien.

Par

Tahar Ben Jelloun
Tahar Ben Jelloun, en 2017. Crédit: AFP

L’histoire est pour le moins sordide : Samia, une jeune fille de 16 ans, violée par un pédocriminel, se suicide. Elle laisse derrière elle une famille désarmée, brisée, qui se décompose peu à peu, jusqu’à cesser d’exister. Avec une intrigue rangée principalement derrière les quatre murs du foyer d’un couple qui vieillit en se haïssant, Tahar Ben Jelloun signe ainsi un énième roman, en près de quarante ans de carrière, où le ressentiment et la culpabilité règnent en silence.

«Le miel et l'amertume»

Ben Jelloun Tahar

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Le mot tragédie revient beaucoup dans le roman et semble être le moteur principal de l’intrigue. Ici, que représente la tragédie ?

La perte d’un enfant est la pire des choses au monde. Dans ce roman, cette perte se fait de manière brutale et silencieuse. Du jour au lendemain, ces parents sont dépossédés de leur corps : en perdant leur fille, ils ont également perdu leur propre vie. Ce…

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